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"La théorie psychanalytique au crible des neurosciences"

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Pandore (1637 messages) Envoyer message email à: Pandore Envoyer message privé à: Pandore Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
25-10-04, 22:28  (GMT)
"La théorie psychanalytique au crible des neurosciences"
Bonsoir,

Un article passionnant de Mark Solms, professeur de Neuropsychologie à l’Université du Cap, dans la revue « Pour la Science » (édition française de Scientific American) d’octobre 2004.

Selon lui, de plus en plus de neuroscientifiques arrivent à la conclusion que la psychanalyse « reste la vision du fonctionnement mental la plus cohérente et la plus satisfaisante sur un plan intellectuel ».

L’article fait 5 pages, très bien écrites et compréhensibles même pour ceux qui n’ont pas fait d’études scientifiques. Vous pouvez acheter le magazine chez votre marchand de journaux, ou en allant sur le site internet www.pourlascience.com à cette page http://www.pourlascience.com/index.php?ids=EzVITyPIDlCVUPSSIaMg&Menu=Pls&Action=1&idn1=95

Pour résumer, on peut dire que la théorie que Freud avait échafaudée à partir de son auto-analyse et de l’analyse de ses patients, peut être maintenant démontrée, et peut servir de socle aux développements futurs des neurosciences, de la même manière que la génétique moléculaire s’est appuyée sur la théorie de l’évolution de Darwin.

Par exemple, Freud avait fait la découverte géniale de l’inconscient, et les neurosciences confirment l’existence et le rôle essentiels du fonctionnement mental inconscient.

Freud énonçait que nous réprimons inconsciemment les informations désagréables ou gênantes : des études commencent à pouvoir le prouver de manière scientifique.

Freud pensait que la partie réprimée de la pensée était contrôlée par un principe différent du principe de réalité et était mue par le désir : cela peut être confirmé également de manière expérimentale.

Selon Freud, le principe de plaisir est l’expression de pulsions primitives, animales : les neurosciences démontrent que ces différents « instincts » sont liés au fonctionnement de circuits cérébraux modulés par des substances chimiques, les neuromédiateurs, qui transportent les messages entre les neurones.

Freud ne voyait aucun antagonisme entre psychanalyse et psychopharmacologie, et anticipait le jour où « l’énergie du ça » (les pulsions) serait contrôlée par des substances chimiques adaptées. Aujourd’hui, la psychothérapie et les médicaments sont très souvent associés, et l’imagerie cérébrale peut révéler l’action de la psychothérapie sur le cerveau.

La conclusion de l’article est que dans l’avenir, les patients bénéficieront d’une meilleure compréhension du fonctionnement cérébral, et d’une aide fondée sur une approche intégrée de l’activité du cerveau.

C’est une conclusion très positive !

Pandore

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  Liste des réponses à ce message

  Sujet     Auteur     Posté le:     ID  
 RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences Francois_G 26-10-04 1
   RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences MF (VNI) 17-11-04 2
       RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences Pandore 17-11-04 3
       RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences Cafe_Sante 17-11-04 4
           RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences albifrons 08-12-04 47
               RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences Francois_G 10-12-04 50
       RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences Francois_G 17-11-04 5
           RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences MF (VNI) 17-11-04 6
               RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences François_G (VNI) 18-11-04 7
                   RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences MF (VNI) 20-11-04 8
                       RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences D_Dupagne 20-11-04 9
                           RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences MF (VNI) 24-11-04 10
                               RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences D_Dupagne 24-11-04 11
                                   RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences MF (VNI) 24-11-04 12
                                       RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences Nausica 24-11-04 13
                                           RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences MF (VNI) 24-11-04 15
                                       RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences D_Dupagne 24-11-04 17
                                   RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences Pandore 24-11-04 14
                                       RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences D_Dupagne 24-11-04 16
                                           RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences Cafe_Sante 24-11-04 18
                                               RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences Pandore 24-11-04 19
                                                   RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences Cafe_Sante 24-11-04 21
                                       RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences MF (VNI) 24-11-04 20
                                           Puiser à la source Pandore 25-11-04 22
                                               RE: Puiser à la source Cafe_Sante 27-11-04 23
                                                   RE: Puiser à la source Pandore 27-11-04 24
                                                       RE: Puiser à la source Cafe_Sante 27-11-04 25
                                                           RE: Puiser à la source Laurence2 27-11-04 26
                                                               RE: Puiser à la source Aloes 27-11-04 27
                                                                   RE: Puiser à la source Pandore 28-11-04 28
                                                               RE: Puiser à la source Maxime (VNI) 28-11-04 30
                                                                   RE: Puiser à la source Laurence2 28-11-04 32
                                                                       RE: Puiser à la source Aloes 28-11-04 36
                                                                           RE: Puiser à la source Aloes 29-11-04 41
 RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences TRISTAN (VNI) 28-11-04 29
   RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences Pandore 28-11-04 31
       RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences D_Dupagne 28-11-04 33
           RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences Maxime (VNI) 28-11-04 34
               RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences D_Dupagne 28-11-04 35
                   RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences Pandore 28-11-04 37
                       RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences Nausica 28-11-04 38
                           RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences Pandore 28-11-04 39
                           RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences D_Dupagne 28-11-04 40
                               RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences Nausica 29-11-04 42
                                   RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences Pandore 29-11-04 43
                                       RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences Nausica 29-11-04 44
                                           RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences Pandore 29-11-04 45
                                               RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences Nausica 29-11-04 46
                                                   RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences albifrons 09-12-04 48
                                                       RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences Nausica 09-12-04 49
 RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences XavBar 02-02-05 51
   RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences Pandore 02-02-05 52
       RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences XavBar 02-02-05 53
           RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences Felipe 02-02-05 54
               RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences XavBar 03-02-05 55
                   RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences Aloes 03-02-05 56
                       RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences XavBar 03-02-05 57
                           RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences Felipe 03-02-05 58
                               RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences XavBar 03-02-05 59

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Francois_G (97 messages) Envoyer message email à: Francois_G Envoyer message privé à: Francois_G Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
26-10-04, 15:01  (GMT)
1. "RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences"
Mais Freud a dit tellement de conneries et de mensonges que ses rares talents de "visionnaire" se noient dans la masse :

http://www.psychiatrie-und-ethik.de/infc/1_gesamt_fr.html

et ne parlons pas de sa "fantaisie évolutionniste" qui est un ramassis d'absurdités.

Au sujet d'un éventuel rapprochement entre les neurosciences qui confirmeraient les théories psychanalytiques, un article va paraitre d'ici quelques mois dans la revue de l'AFIS pour défaire leurs arguments fallacieux.



François

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MF (VNI) (7 messages) Voir addresse IP de cet auteur
17-11-04, 13:22  (GMT)
2. "RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences"

Que de haine à propos de Freud !!?? en terme d'imposture, je pense qu'il y a bien d'autres théories ou mouvements bien plus destructeurs que la psychanalyse. Ne faite pas l'impasse sur les personnes soignées qui vivent mieux leurs symptômes. Un peu de nuance et d'ouverture permet souvent de débloquer des situations bien tendues.
Que refoulez-vous donc ???
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Pandore (1637 messages) Envoyer message email à: Pandore Envoyer message privé à: Pandore Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
17-11-04, 14:41  (GMT)
3. "RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences"
Aïe aïe aïe...

Pandore

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Cafe_Sante (8965 messages) Envoyer message email à: Cafe_Sante Envoyer message privé à: Cafe_Sante Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
17-11-04, 18:12  (GMT)
4. "RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences"
Bonsoir MF qui ne dit pas bonjour,

>Que de haine à propos de Freud !!?? en terme d'imposture,
>je pense qu'il y a bien d'autres théories ou mouvements
>bien plus destructeurs que la psychanalyse. Ne faite pas l'impasse
>sur les personnes soignées qui vivent mieux leurs symptômes. Un
>peu de nuance et d'ouverture permet souvent de débloquer des
>situations bien tendues.
>Que refoulez-vous donc ???

Il ne faut pas confondre Freud (l'homme), la psychanalyse (la théorie qu'il en tiré de ses réflexions), la psychanalyse en tant que technique de soins et les psychanalystes qui sont des thérapeutes.

Ce n'est pas une religion que je sache. Freud n'est pas Dieu. C'était un thérapeute extraordinaire selon les gens les témoignages de l'époque. Il a voulu théoriser ce qu'il faisait et à fourni une hypothèse de l'origine des maux psychiques, théorie (qui s'avère maintenant en grande partie inexacte pour de nombreuses maladies) dont il a tiré des principes thérapeutiques (thérapie) qui sont parfois appliqués aveuglément sans voir d'où ils viennent : de l'avis d'un seul homme qui était humain et s'est aussi souvent trompé qu'il a eu raison.

L'effet de la thérapeutique doit être vérifiée, comme toute thérapeutique. Il n'y a que les religions qui sont par nature invérifiables.

J'adore le "Que refoulez-vous donc ?". Il refoule de la gueule parce qu'il ne s'est pas lavé les dents peut-être ?


Philippe,
médecin à la campagne

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albifrons (12 messages) Envoyer message email à: albifrons Envoyer message privé à: albifrons Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
08-12-04, 22:14  (GMT)
47. "RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences"
"Il (Freud) a voulu théoriser ce qu'il faisait et à fourni une hypothèse de l'origine des maux psychiques, théorie (qui s'avère maintenant en grande partie inexacte pour de nombreuses maladies)..."

en matière de névrose et de psychose Freud ne s'est pas trompé s'agissant de l'origine de ces maladies psychiques !!! ces théories sont toujours actuelles et la clinique psychanalytique en démontre tous les jours les bienfondés de ses théories.
Pour ma part la psychanalyse m'a permis de ne pas me détruire alors que j'étais promise à une mort certaine. J'ai surmonté nombre de traumatismes et conflits. Aujourd'hui je vis bien. Je suis devenue autonome, je réussis professionnellement, j'ai des projets et j'ai de vrais amis alors qu'auparavant j'étais dans la plus grande solitude. Et surtout j'ai du coeur à vivre ! Je précise que j'ai été hospitalisée en psychiatrie pendant des années à la sortie de l'adolescence, j'étais un zombie neuroleptisée et ai frôlé la mort à plusieurs reprises par tentatives de suicide. Ce n'est pas la psychiatrie qui m'a permis de m'en sortir, c'est la psychanalyse.
Je suis une preuve vivante du succès de ma cure psychanalytique qui a mis certes des années. Je ne regrette rien des sommes d'argent considérables que j'ai mis la-dedans puisque c'est ma cure qui m'a permis de guérir et de vivre! c'était le meilleur des investissements. Il ne faut pas dire qu'il n'y a rien de vérifiable au niveau du rétablissement des processus psychiques à un niveau qui permet de bien vivre. La seule chose redoutable c'est de tomber sur de faux psychanalystes, ou simplement des gens qui s'affichent psychanalystes et qui n'ont pas fait grand chose sur le plan de leur formation.

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Francois_G (97 messages) Envoyer message email à: Francois_G Envoyer message privé à: Francois_G Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
10-12-04, 20:54  (GMT)
50. "RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences"
Je ne réponds que sur le point ci-dessous, le reste nécessitant une discussion fort longue sur le fond et la forme, qui sont tous les deux à la fois discutables, votre amélioration pouvant être la conséquence de tout un tas d'autres facteurs que la psychanalyse en soi :


> Je ne regrette rien
>des sommes d'argent considérables que j'ai mis la-dedans puisque c'est
>ma cure qui m'a permis de guérir et de vivre!
>c'était le meilleur des investissements.


La théorie de http://charlatans.info/dissonance_cognitive.html";> la dissonance cognitive (que j'affectionne tout particulièrement car je constate qu'elle se vérifie souvent) fait que la majorité de ceux qui ont investi énormément (en temps, argent, réputation, etc) dans quelque-chose, cherchent toujours à justifier leur important investissement.

Accepter qu'il ne s'agit que d'une pure perte crée un stress psychologique difficilement supportable, une dissonance, qui fait que nous essayons presque toujours de minorer les éléments contradictoires à nos comportements et nos croyances, voire d'oublier ou de déformer la réalité pour aller dans le sens voulu.

Les personnes engagées dans des sectes sont les plus concernées par la dissonance cognitive (ce fut d'ailleurs le sujet de thèse de Festinger), mais la psychanalyse aussi, de part son coût exorbitant en temps (des années) et en argent (des milliers d'euros).

Ajoutez-y le sophisme du concorde ( http://www.sceptiques.qc.ca/SD/sunkcost.html) et la boucle est bouclée


François

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Francois_G (97 messages) Envoyer message email à: Francois_G Envoyer message privé à: Francois_G Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
17-11-04, 18:58  (GMT)
5. "RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences"
Bonjour,


>Que de haine à propos de Freud !!?? en terme d'imposture,
>je pense qu'il y a bien d'autres théories ou mouvements
>bien plus destructeurs que la psychanalyse. Ne faite pas l'impasse
>sur les personnes soignées qui vivent mieux leurs symptômes. Un
>peu de nuance et d'ouverture permet souvent de débloquer des
>situations bien tendues.


Aucune haine (je ne connais pas ce mot ) envers Freud sinon qu'il est loin d'être l'homme exemplaire qu'on veut bien nous faire croire : http://charlatans.info/psychanalyse.shtml


>Que refoulez-vous donc ???


C'est la phrase type ressortie dès qu'on attaque la pseudoscience psychanalytique :

"Pour ses partisans, la psychanalyse n’est pas objet de controverse, elle subi des attaques, des agressions, des campagnes de dénigrement; elle fait face à des menaces et des dangers (aujourd’hui celui des sciences cognitives); elle n’a donc pas de contradicteurs, mais seulement des détracteurs et des ennemis dont les objections ne sont que l’expression de résistances à sa vérité... (Pour une analyse des dimensions sociale et idéologique de l’entreprise freudienne, voir Ernest Gellner, The Psychoanalytic Movement. The Cunning of Unreason (2d edition). London : Fontana Press, 1993)."



François

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MF (VNI) (7 messages) Voir addresse IP de cet auteur
17-11-04, 19:25  (GMT)
6. "RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences"
Bonsoir à tous
je ne défend nullement l'homme (freud), ni une religion, mais une science tout simplement, qui a permis la guérison de quelques personnes. Certes, tout est critiquable mais dans mes pratiques professionnelles les neurosciences ou les sciences cognitives font trés bon ménage avec la psychanalyse qui reste un fondement des soins psychiatriques ou psychologiques. Ces théories se complètent et permettent une pensée plus large. Le refoulement n'a rien de péjoratif ni de spécifique à freud (voir larousse), et qui plus est, il est palpable pour qui s'interroge un peu sur lui-même non ?
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François_G (VNI) (4 messages) Voir addresse IP de cet auteur
18-11-04, 11:54  (GMT)
7. "RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences"
>Bonsoir à tous
>je ne défend nullement l'homme (freud), ni une religion, mais une
>science tout simplement,


La psychanalyse n'a rien d'une science, tout juste a-t-elle les attributs d'une mythologie moderne (http://vdrp.chez.tiscali.fr/psychanalyse.html).

F

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MF (VNI) (7 messages) Voir addresse IP de cet auteur
20-11-04, 19:05  (GMT)
8. "RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences"
Bonsoir,
j'avoue que je ne sais quoi répondre à de telles affirmations. La psychanalyse n'est peut être pas une science à proprement parlé mais qu'importe, puisqu'elle a permis et permet encore le soulagement par la parole. Bien sûr elle n'est plus trés jeune et n'est pas toujours la réponse à certaines situations. Pas envie de discuter sur un terrain aussi balisé de certitudes, ni d'entrer dans des querelles pseudo-intellectuelles stériles. A bon entendeur.
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D_Dupagne (14037 messages) Envoyer message email à: D_Dupagne Envoyer message privé à: D_Dupagne Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
20-11-04, 19:27  (GMT)
9. "RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences"
Bonjour,
Rassurez-vous, le médecine n'est pas une science non plus.

Dr Dominique Dupagne

Administrateur du Forum

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MF (VNI) (7 messages) Voir addresse IP de cet auteur
24-11-04, 13:20  (GMT)
10. "RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences"
Bonjour
Je ne suis pas inquiète merci, mais vous avez raison la médecine, au même titre que la psychanalyse, la voyance ou la chiromancie ne sont pas des sciences... notre époque signe la banalisation et l'uniformisation. Tout est au même niveau et a la même valeur, ce qui compte c'est ce que cela rapporte, alors la recherche... surtout en psychiatrie... il faut que ça aille vite et bien. La psychanalyse effectivement, c'est pas vraiment ça.

Non je plaisante (à peine), mais ne jouons pas sur les mots, selon moi, et je suis trés basic, la médecine est une science à partir du moment où c'est une discipline faisant l'objet de recherches et surtout susceptible d'être remise en cause et d'évoluer.

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D_Dupagne (14037 messages) Envoyer message email à: D_Dupagne Envoyer message privé à: D_Dupagne Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
24-11-04, 13:28  (GMT)
11. "RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences"
Bonjour,

J'insiste sur le fait que la médecine n'est pas une science, même si certains de ses pans sont scientifiques.

De même, la psychalyse n'est pas une science et ses aspects scientifiques sont peu établis. D'ailleurs, la psychanalyse ne revendique pas le soins, mais la meilleure connaissance de soi.

J'estime personnellement beaucoup la démarche psychanalytique. Et je sais qu'elle n'est pas "évaluable". Il me semble qu'elle ne peut être une aide que pour une minorité de personnes, et un danger pour d'autres.

Dr Dominique Dupagne

Administrateur du Forum

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MF (VNI) (7 messages) Voir addresse IP de cet auteur
24-11-04, 13:41  (GMT)
12. "RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences"
Tout à fait d'accord avec vous sur le fait que la démarche analytique ne s'applique pas à tous, c'est vrai. Il n'en demeure pas moins que pour les professionnels, c'est une base fondamentale pour travailler et tenter d'accéder et de donner un sens aux situations diverses et complexes que nos patients rencontrent. Toutes les théories pouvant nous être utiles sont les bienvenues, plus on est de fou... En fait ce que je dénonce, ce sont les clivages et les différents mouvements destinés à détruire tout ce qui a été fait par le passé (par souci économique).
Quand à la définition de la science, là encore, excusez moi, mais mon vocabulaire ne me permet pas d'accéder à la votre, enfin si je comprend bien, la médecine est en partie une science !!!??? éclairez moi
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Nausica (3061 messages) Envoyer message email à: Nausica Envoyer message privé à: Nausica Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
24-11-04, 13:55  (GMT)
13. "RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences"
Votre phrase "mais vous avez raison la médecine, au même titre que la psychanalyse, la voyance ou la chiromancie ne sont pas des sciences" me fait tiquer.

Une science (pour aller vite) c'est: lorsque certaines conditions sont réunies, il se passe toujours la même chose.
Certains pans de la médecine sont scientifiques, car elle s'appuie par exemple sur la chimie (on aura toujours la même réaction chimique si certains éléments sont réunis).
Mais tout se complique car la médecine est là pour soigner des gens qui vont avoir des trucs bizarres, qui ne vont pas réagir à telle ou telle molécule, dont le psychisme va provoquer telle ou telle chose...

Mais rapprocher la médecine de la voyance ou de la chiromancie, c'est aller un peu vite.

Pour toutes ces choses qui ne sont pas "théorisables" par la médecine, il existe ensuite des études qui elles suivent un protocole particulier et à partir desquelles on peut tirer certaines consclusions (qui sont ensuite l'objet d'un consensus). Je doute fort qu'on puisse faire la même chose en voyance...

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MF (VNI) (7 messages) Voir addresse IP de cet auteur
24-11-04, 14:15  (GMT)
15. "RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences"
Bonjour nausica,
je crois que vous n'avez pas bien lu mon message. "rapprocher la médecine et la voyance" c'était du second degré et une illustration de mon point de vue.
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D_Dupagne (14037 messages) Envoyer message email à: D_Dupagne Envoyer message privé à: D_Dupagne Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
24-11-04, 15:37  (GMT)
17. "RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences"
Modifié le 24-11-04 à 23:28  (GMT)

>je dénonce, ce sont les clivages et les différents mouvements
>destinés à détruire tout ce qui a été fait par
>le passé (par souci économique).

Les clivages sont survenus essentiellement du fait des psychanalystes qui ont dominé le monde de la psychothérapie pendant de longues années, en tentant d'imposer leur vision de l'homme. La surestimation du rôle de l'acquis par rapport à l'inné est sans doute leur grand tort. Ils vivent maintenant un "retour de bâton".

>Quand à la définition de la science, là encore, excusez moi,
>mais mon vocabulaire ne me permet pas d'accéder à la
>votre, enfin si je comprend bien, la médecine est en
>partie une science !!!??? éclairez moi

Ma réponse est ici http://www.atoute.org/dcforum/DCForumID14/78.html#9



Dr Dominique Dupagne

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Pandore (1637 messages) Envoyer message email à: Pandore Envoyer message privé à: Pandore Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
24-11-04, 14:04  (GMT)
14. "RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences"
Bonjour Docteur,

"Il me semble qu'elle ne peut être une aide que pour une minorité de personnes"

Quand vous écrivez cela, il me semble comprendre que votre propos concerne la cure psychanalytique pure et dure, c'est-à-dire la cure-type sur le divan, avec plusieurs séances par semaines, le psychanalyste restant assez neutre.

Peu de gens confrontés à des problèmes psychiques sont amenés à faire ce genre de cure, qui s'adresse plutôt à des personnes névrosées, avec un "moi" assez solide. Or ce n'est pas cette catégorie de personne que les psychiatres ou les médecins généralistes rencontrent le plus souvent de nos jours.

En réalité, (d'après l'expérience des psychothérapies que j'ai faites), le psychothérapeute utilise bien la plupart du temps la théorie psychanalytique, (qui s'appelle la métapsychologie), elle sert de soubassement, de trame, à de nombreux types de psychothérapies, mais sans que cela soit forcément visible pour le patient. Le psychothérapeute, qui n'est pas alors aussi neutre que dans une cure-type, utilise également bien souvent, en même temps, certaines techniques qui sont davantage "comportementales", voire même parfois quelques "injonctions paradoxales", sans qu'il y ait de contradiction entre ces méthodes.

D'après ce que j'ai constaté, un psychothérapeute expérimenté se sert de différentes techniques et les adapte probablement à chaque patient selon la nature de ses problèmes.

Pandore

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D_Dupagne (14037 messages) Envoyer message email à: D_Dupagne Envoyer message privé à: D_Dupagne Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
24-11-04, 15:32  (GMT)
16. "RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences"
Bonjour Pandore,

Merci pour ces précisions auxquelles j'adhère totalement.

Dr Dominique Dupagne

Administrateur du Forum

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Cafe_Sante (8965 messages) Envoyer message email à: Cafe_Sante Envoyer message privé à: Cafe_Sante Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
24-11-04, 17:38  (GMT)
18. "RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences"
>Bonjour Pandore,
>
>Merci pour ces précisions auxquelles j'adhère totalement.

Et moi aussi !

Mais cette vision "œcuméniste" des psychothérapies et de la place de la psychanalyse n'est vraiment partagée par les leaders d'opinion de la psychanalyse. Dommage !

Philippe,
médecin à la campagne

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Pandore (1637 messages) Envoyer message email à: Pandore Envoyer message privé à: Pandore Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
24-11-04, 17:58  (GMT)
19. "RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences"
Bonjour Philippe,

Je serais très intéressée si vous pouviez me dire qui sont les leaders d'opinion que vous évoquez, et me donner les liens ou les références où je pourrai prendre connaissance de leurs idées.

Merci d'avance,

Pandore

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Cafe_Sante (8965 messages) Envoyer message email à: Cafe_Sante Envoyer message privé à: Cafe_Sante Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
24-11-04, 20:21  (GMT)
21. "RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences"
Bonsoir,
>
>Je serais très intéressée si vous pouviez me dire qui sont
>les leaders d'opinion que vous évoquez, et me donner les
>liens ou les références où je pourrai prendre connaissance de
>leurs idées.

J'ai employé le terme "leader d'opinion" pour "ceux que l'on entend dans les médias".
Ce sont ces psychanalystes que j'écoute sur France Culture le plus souvent ou des articles dans le Monde.
http://www.lemonde.fr/web/recherche_breve/1,13-0,37-788448,0.html
http://www.lemonde.fr/cgi-bin/ACHATS/acheter.cgi?offre=ARCHIVES&type_item=ART_ARCH_30J&objet_id=842966
http://www.lemonde.fr/cgi-bin/ACHATS/acheter.cgi?offre=ARCHIVES&type_item=ART_ARCH_30J&objet_id=369405

Certains de ses articles ou résumés sont "en creux". Ils montrent bien qu'une partie des psychanalystes ne se sont pas encore débarrassés de leur dogmatisme.

Par contre, j'aime beaucoup François Roustang qui est "catalogué" psychanalyste original :
" Le thérapeute c'est quelqu'un qui, dans l'exercice de son travail, se met dans la position où les choses vont pouvoir circuler, pour lui et dans la relation avec l'autre. Aux gens qui viennent me voir pour se former à l'hypnothérapie, je dis: "la seule chose qui compte, qui peut tout résumer du travail du thérapeute c'est: je ne m'en fais pas. Je suis là et j'attends. Je n'ai pas à comprendre. Et, chose curieuse, au bout d'un certain temps et à travers des silences, hop, apparaît la chose importante. Ce qui compte, c'est que le thérapeute prenne la bonne position. C'est de cela que tout découle... Pour guérir, il ne faut pas vouloir guérir. Pour guérir, il faut s'asseoir convenablement et essayer d'aider l'autre à faire de même. Lui expliquer comment faire, c'est-à-dire qu'il n'y a rien à faire."

http://www.deuxversants.com/interviewroustang.html

Philippe,
médecin à la campagne

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MF (VNI) (7 messages) Voir addresse IP de cet auteur
24-11-04, 19:44  (GMT)
20. "RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences"
Bonjour pandore
Je partage entièrement votre point de vue quand vous dites "un psychothérapeute expérimenté se sert de différentes techniques et les adapte probablement à chaque patient selon la nature de ses problèmes"
mais c'est hélas vrai que ce n'est pas toujours le cas! et pour répondre au Dr DUPAGNE, je regrette effectivement que certains psychanalystes soient aussi fermés à tout autre théorie.
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Pandore (1637 messages) Envoyer message email à: Pandore Envoyer message privé à: Pandore Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
25-11-04, 10:48  (GMT)
22. "Puiser à la source"
Bonjour Philippe,

Personnellement, plutôt que de me référer aux articles du Monde, qui n'est plus toujours, malheureusement, "LE journal de référence", (même s'il veut nous le faire croire), je préfère lire les auteurs eux-mêmes dans le texte.

Aller soi-même à la source de l'information est le meilleur moyen de ne pas faire de contresens ou d'interprétation quand les sujets sont difficiles, cela est valable pour les sciences pures comme pour les sciences humaines.

Je me réfère par exemple à André Green, (cité par un journaliste dans l'article de 1995 que vous donnez en 3ème lien), et je vous mets ci-dessous un extrait de son livre "Idées directrices pour une psychanalyse contemporaine" (Edition PUF - 2003) :

"Or, ma thèse est que la psychanalyse (cure classique) et psychothérapie psychanalytique partagent beaucoup de traits de la matrice active et diffèrent surtout sur l'écrin qui l'enserre. En effet, les buts de la cure classique et de la psychothérapie sont les mêmes. Il s'agit dans les deux cas d'amener le patient à la reconnaissance de ce que son inconscient lui adresse qu'il ignore en tant que tel et souhaite continuer à ignorer au moyen de la résistance. Cette démarche s'appuie sur le transfert et l'interprétation. Bien entendu, la résistance, le transfert et l'interprétation diffèrent grandement dans les deux situations. Mais si leurs apparences et même leur nature ne sont pas les mêmes, elles poursuivent le même but et ont la même fonction. Alors il ne s'agit plus d'opposer l'or pur et le cuivre, mais de reconnaître leur nature métallique composite, quelles que soient les variétés de leur alliage."

J'invite vraiment tous ceux que ces sujets intéressent à aller directement trouver les informations dans les livres des auteurs eux-mêmes. Le microcosme journalistique bobo parisien, étant souvent réduit à se citer et se congratuler les uns les autres, participe malheureusement trop souvent à la désinformation, à la mauvaise vulgarisation et aux idées fausses qui circulent dans ces domaines délicats. Heureusement, grâce à la révolution d'internet, on peut maintenant se procurer beaucoup de textes originaux, ou acheter les livres via Alapage, Amazon ou autre.

Cordialement,

Pandore

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Cafe_Sante (8965 messages) Envoyer message email à: Cafe_Sante Envoyer message privé à: Cafe_Sante Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
27-11-04, 12:47  (GMT)
23. "RE: Puiser à la source"
Bonjour Pandore,

>J'invite vraiment tous ceux que ces sujets intéressent à aller directement
>trouver les informations dans les livres des auteurs eux-mêmes. Le
>microcosme journalistique bobo parisien, étant souvent réduit à se citer
>et se congratuler les uns les autres, participe malheureusement trop
>souvent à la désinformation, à la mauvaise vulgarisation et aux
>idées fausses qui circulent dans ces domaines délicats.

Je suis entièrement d'accord. J'ai le défaut de tout le monde. Je ne lis, la plupart du temps, que ce qui va dans le sens de ma pensée. Un communiste ne devrait pas lire l'Humanité, mais le Figaro.
Il aurait plus de chance d'enrichir sa pensée en la mettant au contact d'avis contraires au sien.

Mais l'art est difficile et j'avoue que je ne peux pas lire plus de quelques pages de Green avant que l'irritation l'emporte. Je suis totalement hermétique à cette pensée et je suis en total désaccord avec lui. Même sur l'extrait que vous nous avez proposé. Le but d'une thérapie n'est pas pour moi " d'amener le patient à la reconnaissance de ce que son inconscient lui adresse qu'il ignore en tant que tel et souhaite continuer à ignorer au moyen de la résistance", mais de faire disparaître les symptômes et de diminuer la souffrance du patient.

Amicalement,
Philippe,
médecin à la campagne

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Pandore (1637 messages) Envoyer message email à: Pandore Envoyer message privé à: Pandore Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
27-11-04, 13:08  (GMT)
24. "RE: Puiser à la source"
Modifié le 27-11-04 à 16:49  (GMT)

Bonjour Philippe,

Ma différence, c'est que je n'ai absolument aucun a priori et que souhaitant justement améliorer mon état de santé psychique, je me documente sur absolument tout ce qui existe aujourd'hui, ici, en France, et qui est accessible pour moi.

Il s'est trouvé que quand j'avais 15 ans, il y a trente ans, le lycée m'a orientée vers le CMPP, que le CMPP était placé sous la direction d'un des plus grands psychiatres et psychanalystes de l'époque. Ensuite j'ai bénéficié d'une hospitalisation longue dans une clinique, et une partie des soins était aussi inspirée de la psychanalyse (psychothérapie institutionnelle, psychothérapie et psychodrame d'inspiration psychanalytique, etc) et il se trouve que j'ai été améliorée par les soins que j'ai reçus dans ces établissements, au point que mon état est devenu compatible avec la vie.

Comment pourrais-je parler d'expériences autres que celles que j'ai vécues ?

Je ne crois pas qu'une psychothérapie focalisée sur l'élimination d'un symptôme en particulier aurait pu me convenir : les symptômes, je les avais à peu près tous (anxiété, dépression, dépersonnalisation, pulsions suicidaires, phobie sociale, agressivité, claustrophobie, anorexie...). Par quel bout commencer ? C'est bel et bien une approche globale qui convenait dans mon cas, puisque toute ma personnalité était atteinte.

Je suis désolée de vous dire cela, mais le fait qu'au bout de seulement quelques pages de lecture d'un ouvrage d'André Green vous irrite me fait penser que votre lecture n'est pas neutre ni objective. Etre en désaccord sur des faits précis fait partie d'une attitude objective, mais être irrité, je ne vois pas trop pourquoi, cela me paraît être une réaction plus affective qu'intellectuelle.

Et pourquoi, puisque vous êtes en désaccord avec ces théories et les thérapies qui en découlent, ne pas développer davantage des messages qui présenteraient les autres méthodes de psychothérapie, celles que vous trouvez efficaces pour faire disparaître nos symptômes et diminuer nos souffrances ? Personnellement je les connais moins bien, et cela m'intéresse d'en apprendre davantage.

Sur ce je retourne à la lecture d'André Green, que je considère comme un très très grand Monsieur

Cordialement,

Pandore

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Cafe_Sante (8965 messages) Envoyer message email à: Cafe_Sante Envoyer message privé à: Cafe_Sante Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
27-11-04, 18:42  (GMT)
25. "RE: Puiser à la source"
Bonjour,

>Je ne crois pas qu'une psychothérapie focalisée sur l'élimination d'un symptôme
>en particulier aurait pu me convenir : les symptômes, je
>les avais à peu près tous (anxiété, dépression, dépersonnalisation, pulsions
>suicidaires, phobie sociale, agressivité, claustrophobie, anorexie...). Par quel bout commencer
>? C'est bel et bien une approche globale qui convenait
>dans mon cas, puisque toute ma personnalité était atteinte.

Ce qui a compté pour vous, n'est ce pas la disparition de vos symptômes ? Le reste n'est il pas que de la poésie ?
Qu'est ce que guérir, si ce n'est pouvoir se réinsérer dans la vie sans trop de souffrance et de difficultés ?
Une des choses que je reproche à certains psychanalystes est de dire que l'important est de comprendre l'origine de la maladie et qu'il n'y a pas de guérison si cette compréhension n'est pas atteinte. Pour moi, ce qui est important, c'est que les gens aillent mieux (donc moins de symptômes).

>Je suis désolée de vous dire cela, mais le fait qu'au
>bout de seulement quelques pages de lecture d'un ouvrage d'André
>Green vous irrite me fait penser que votre lecture n'est
>pas neutre ni objective.

Je ne crois pas du tout à l'objectivité. J'épouse les idées des constructionistes (http://www.amazon.fr/exec/obidos/ASIN/2020068044/ref=ase_artvisit-f-rechlivres-21/171-1136049-2521838)

Avant d'être irrité, j'ai tout de même lu pas mal de chose (quasiment tous les écrits les plus connus de Freud et j'ai même tâté du Lacan par exemple). Mais maintenant, je suis irrécupérable. Je n'y crois pas ! Pour moi, c'est de la fumisterie, des jeux de mots intellectuels, il n'y a pas de prise avec MA réalité.
C'est un peu comme si je lisais un bréviaire religieux.

Les thérapies que j'apprécie sont beaucoup plus le faire que dans la théorie. Je commence à en parler sur certains forums. J'ai toujours eu du mal à expliciter ce genre de choses.

Ce soir, j'entame un Roustang que j'ai acheté hier.
Philippe,
médecin à la campagne

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Laurence2 (702 messages) Envoyer message email à: Laurence2 Envoyer message privé à: Laurence2 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
27-11-04, 20:29  (GMT)
26. "RE: Puiser à la source"
Bonjour Philippe,


>Une des choses que je reproche à certains psychanalystes est de
>dire que l'important est de comprendre l'origine de la maladie
>et qu'il n'y a pas de guérison si cette compréhension
>n'est pas atteinte. Pour moi, ce qui est important, c'est
>que les gens aillent mieux (donc moins de symptômes).


C'était l'attitude de mon ancien psychologue, d'où des prises de tête aussi intéressantes que "tel évènement, c'était quand vous aviez six ou sept ans?" ou encore "c'était il y a dix ans au moins de novembre, oui mais à quelle date précisément?". Follement enrichissant comme discussions, d'autant que je passais pour la patiente de mauvaise volonté parce que je ne pouvais pas répondre. Résultat, je n'ai jamais rien compris sur l'origine de mes troubles avec ce psy, je n'ai fait aucun progrès. Ma psychiatre cherche plutôt à réduire mes symptômes, à ce que j'ai une meilleure vie quotidienne tout en prenant en compte le passé. Elle n'est pas braquée sur l'origine des mes troubles et ne m'a jamais posé de question débiles sur les dates d'évènements insignifiants d'il y a quinze ans, pourtant c'est avec elle que j'ai compris des tas de choses sur mon passé et que j'ai fait d'énormes progrès dans la lutte contre la maladie.

Cordialement,

Laurence


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Aloes (653 messages) Envoyer message email à: Aloes Envoyer message privé à: Aloes Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
27-11-04, 23:48  (GMT)
27. "RE: Puiser à la source"
Bonsoir,

Personnellement, je ne rejette aucune des approches psychothérapeutiques existantes. Ce que je n'aime pas c'est le dogmatisme. Je préfère les approches ouvertes, qui ne se cantonnent pas à un seul type d'approche, ou d'école de pensée.

En thérapie, j'en ai connu plusieurs. Les soins que j'ai reçus à la clinique pour les TCA étaient une approche pluridisciplinaire. Où s'entremêlaient comportementalisme, psychoéducation, systémique, etc. Cela m'a apporté du bon, puisque je n'ai plus de TCA, et que c'est grâce au chemin que j'ai pu faire à l'aide de ces méthodes.

Pour les troubles dissociatifs et mes problèmes anxieux, je suis suivie dans une autre clinique, et l'essentiel de mes soins repose sur une thérapie d'inspiration analytique. J'ai le sentiment de progresser plus lentement que pour les TCA, mais de travailler plus en profondeur. Je ne sais pas si c'est relié au type de thérapie, j'ai plutôt le sentiment que c'est parce que les TCA masquaient cette problématique plus profonde et ancrée depuis longtemps dans mon fonctionnement psychique, donc plus longue et plus difficile à "déloger".

Quoi qu'il en soit, j'ai un thérapeute analytique, tout à fait capable d'implication relationnelle et de dialogue, tout comme j'ai eu des thérapeutes comportementalistes, humains et empathiques. Je crois que le type de personnalité du thérapeute compte beaucoup dans le succès d'une thérapie. Pour moi c'est un des critères de choix, bien avant l'école de pensée à laquelle il ou elle appartient.

Salutations,

Aloès

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Pandore (1637 messages) Envoyer message email à: Pandore Envoyer message privé à: Pandore Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
28-11-04, 00:56  (GMT)
28. "RE: Puiser à la source"
Modifié le 28-11-04 à 01:11  (GMT)

Bonjour Philippe,

"j'ai tout de même lu pas mal de chose (quasiment tous les écrits les plus connus de Freud et j'ai même tâté du Lacan par exemple."

Freud est mort en 1939, il y a eu de nombreux apports après lui. Et Lacan n'est pas l'auteur le plus aisé à comprendre. Avez vous lu Winnicott, Mélanie Klein, Anna Freud, Herbert Rosenfeld, Wilfred Bion, Donald Meltzer, Sacha Nacht, Piera Aulagnier, Paul Federn, Heinz Kohut, Frida Fromm-Reichmann, Otto Kernberg, Hanna Segal, Harold Searles, Michael Balint, Joyce Mac Dougall, Pierre Marty, Paul-Claude Racamier ? Voilà des auteurs passionnants et faciles à lire pour les longues soirées d'hiver

"Une des choses que je reproche à certains psychanalystes est de dire que l'important est de comprendre l'origine de la maladie et qu'il n'y a pas de guérison si cette compréhension n'est pas atteinte."

J'aimerais savoir de quel auteur vous tirez cela, je ne l'ai lu nulle part.

"Pour moi, c'est de la fumisterie, des jeux de mots intellectuels, il n'y a pas de prise avec MA réalité"

Cela me paraît complètement logique. Votre réalité est celle de quelqu'un qui n'a pas de pathologie psychique et n'est pas concerné par la nécessité vitale d'aller mieux, alors que moi je suis dans le cas inverse.

Et quand je lis des écrits sur la psychanalyse, cela se rattache pour moi à des souvenir concrets, des événements vécus en thérapie, alors que pour vous ce n'est pas le cas.

Cordialement,

Pandore

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Maxime (VNI) (7 messages) Voir addresse IP de cet auteur
28-11-04, 08:55  (GMT)
30. "RE: Puiser à la source"
Bonjour Laurence,

>C'était l'attitude de mon ancien psychologue

psychologue, psychothérapeute, psychanalyste... ?

>aussi intéressantes que "tel évènement, c'était quand vous aviez six
>ou sept ans?" ou encore "c'était il y a dix ans au moins de novembre,
>oui mais à quelle date précisément?".
>Résultat, je n'ai jamais rien compris sur l'origine
>de mes troubles avec ce psy, je n'ai fait aucun progrès.

Dans tout métier, il existe de bons et de moins bons professionnels, et
dans ce domaine, les diplômes requis (ou pas) pour exercer ne sont pas spécialement représentatifs d'un cursus réellement formateur.

Ton ancien praticien à dut avoir le tort d'appliquer une technique d'analyse strictement dictée par des études théoriques qu'il n'a certainement pas validées par une remise en question personnelle dans sa propre expérience. En clair, il n'a retenu que peu de choses de ses études. Son rôle aurait dut se limiter dans un premier temps à guider ta réflexion sur ton problème quel qu'il soit en tenant compte de ton aptitude à y réfléchir.

Il aurait dut, par son écoute se rendre très vite compte qu'il faisait fausse route avec toi dans la voie que tu décrit ci-dessus, même si il doit de temps en temps brusquer (voir "choquer", ou "casser") un peu ton travail personnel.

>Ma psychiatre cherche plutôt à réduire mes symptômes, à
>ce que j'ai une meilleure vie quotidienne
>c'est avec elle que j'ai compris des tas
>de choses sur mon passé et que j'ai fait d'énormes
>progrès dans la lutte contre la maladie.

Ta psychiatre possède certainement, comme beaucoup de médecins rompus à l'écoute, de bonnes qualités de psychologue et pourrait peut-être mieux exercer en tant qu'analyste que ton ancien psychologue... (Demande-lui à l'occasion si elle ne serait pas elle-même en analyse).

Mais ce n'était là qu'une expérience personnelle, d'autres traitements auraient put avoir des effets plus malheureux...

D'un autre côté, pour se ramener à l'origine du fil, "Freud ne voyait aucun antagonisme entre psychanalyse et psychopharmacologie". Soit (j'interprète) : réduire les symptômes pour permettre la recherche personnelle.
C'est sur qu'une analyse peut durer de longues années, et si, on peut, pourquoi ne pas alléger plus rapidement certaine souffrance par une médication appropriée. Mais amha, il ne faut pas oublier qu'on ne fait qu'alléger les symptômes et que même si on se sent mieux ainsi, pourquoi ne pas finir le traitement (p.ex. par une analyse)?

Cordialement,
Max. (juste en analyse)

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Laurence2 (702 messages) Envoyer message email à: Laurence2 Envoyer message privé à: Laurence2 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
28-11-04, 11:46  (GMT)
32. "RE: Puiser à la source"
Bonjour Maxime,

franchement, je ne vois pas ma psychiatre en analyste, ses méthodes sont assez éloignées de l'analyse, et tant mieux pour moi. Quant à mes symptômes, ils doivent obligatoirement être réduits par une médication (je suis schizophrène), ce n'est pas seleument un pansement en attendant que l'analyse ait produit des résultats. Ma thérapie me convient très bien, une analyse n'est pas pour moi une façon de finir le traitement.
Je n'ai rien contre l'analyse en elle-même, ce qui m'énèrve c'est l'attitude "hors la psychanalyse point de salut" de certains psy qui fait qu'ils ne se remettent jamais en question et n'imaginent même pas qu'il puisse y avoir d'autres thérapies valables.

Pandore, mon psy pensait exactement ce dont parle Philippe. Pour lui, la seule façon de guérir était de découvrir l'origine de ses troubles. Une fois cette origine découverte, les troubles disparaissaient.

Bon dimanche,

Laurence

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Aloes (653 messages) Envoyer message email à: Aloes Envoyer message privé à: Aloes Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
28-11-04, 16:16  (GMT)
36. "RE: Puiser à la source"
Bonjour Maxime et Laurence,

Maxime, vous dites:
-> Il aurait dut, par son écoute se rendre très vite compte qu'il faisait fausse route avec toi dans la voie que tu décrit ci-dessus, même si il doit de temps en temps brusquer (voir "choquer", ou "casser") un peu ton travail personnel.

Certains psys ont parfois du mal à se remettre en question. On peut croire que parce qu'ils travaillent dans le domaine de l'humain et du psychisme, qu'ils ont tous, au préalable fait un travail sur eux-même en profondeur mais ce n'est pas toujours le cas. Alors pour ce qui est de se rendre compte qu'ils font fausse route, ça prends de l'humilité et une capacité de reconnaître ses erreurs, ce n'est pas donné à tout le monde.

J'ai rencontré un psychiatre, un vieux monsieur à sa retraite, qui venait à la clinique où je recevais des soins, pour dépanner, par manque de professionnels. Ses méthodes, loin de m'aider, me rendaient nerveuse à un point tel que je ne fonctionnais pas du tout avec lui. Je le lui ait exprimé clairement et celui-ci, surpris, m'a tout bonnement répondu qu'il a toujours fait ainsi avec ses patients et qu'il ne voyait aucune raison de faire autrement. J'ai compris qu'il ne se remettrait pas en question, et conserverait ses méthodes. Moi j'ai dû penser à ma santé, qu'il m'était impossible de recouvrer avec ses méthodes. J'ai donc changé de psy.

J'ai aussi connue une psychiatre, par internet, dans un contexte plus personnel, et bien que j'affectionne beaucoup cette personne et que j'apprécie plusieurs de ses qualités personnelles, il n'en demeure pas moins que je ne suis pas d'accord avec plusieurs des méthodes professionnelles qu'elle utilise, ou plutôt plusieurs des attitudes professionnelles qu'elle a démontré. J'ai pu relever plusieurs erreurs dans son rôle et son attitude, qui m'ont semblé inquiétantes pour une professionnelle de la santé. Dont une difficulté (voir une impossibilité) de se remettre en question, des discours tels "moi à mon niveau!" qui bloquent toute possibilité de réelle écoute et dialogue, une insistance à intervenir et à s'imposer dans des situations où elle n'avait pas son mot à dire. Je trouve ces pratiques dangereuses, surtout lorsque cela se passe sur le net.

J'ai aussi travaillé pendant plusieurs années, en tant qu'éducatrice spécialisée, avant de me réorienter dans un autre domaine. Mais je connais assez les milieux d'aide pour affirmer, que dans les "aidants" on trouve de tout. Des gens passionnés et impliqués, aux imbéciles qui ne viennent travailler auprès des gens en difficultés que pour passer leurs pulsions dominatrices, aux professionnels blasés, usés par leur métier.

Tout cela pour dire que la priorités de certains professionnels, malgré leurs discours, n'est pas toujours le soin, ou la santé du patient. Mais il est parfois une question de narcissisme ou d'égo personnel, qui passe bien avant la santé du patient. Il y a aussi, heureusement, des professionnels qui ont eux-même travaillé sur eux suffisemment, ou qui sont en tout les cas assez en contact avec leur propre intériorité pour s'impliquer réellement, tant avec leurs techniques professionnelles, que dans une relation thérapeutique.

Je considère que mon principal thérapeute fait partit de cette dernière catégorie. Il a d'ailleurs remis en question, rapidement, et de par lui-même, le diagnostique premier qui m'avait été attribué à la va-vite (et qui ne correspond pas du tout à la pathologie dont je souffre), et les méthodes qu'il avait employé avec moi ce faisant. Cela a augmenté ma confiance en lui, car je considère que lorsque ça ne va pas, et qu'un thérapeute a l'humilité de le reconnaître et de réajuster son tir, c'est pour moi une qualité non négligeable de ce que je considère un bon thérapeute.

Aussi, pour aller dans le sens de Laurence, il ne faut pas oublier, que la psychanalyse pure et dure, est parfois utile dans les pathologies d'ordre névrotiques, et encore... Mais que c'est déconseillé pour d'autres pathologies (comme la schizophrénie par exemple).

Pour ma part, j'aime la psychanalyse pour certaines de ses idées théoriques, j'apprécie et je trouve utile les psychothérapies d'ordre analytiques, lorsque les difficultés rencontrées permettent d'utiliser cette méthode, par contre, j'ai un peu de mal avec la psychanalyse pure et dure qui ne s'applique à mon avis, que dans des cas particuliers (personnes sans pathologie complexe).

-> "(...) ce qui m'énèrve c'est l'attitude "hors la psychanalyse point de salut" de certains psy qui fait qu'ils ne se remettent jamais en question et n'imaginent même pas qu'il puisse y avoir d'autres thérapies valables."

C'est ce que j'entends par dogmatisme. Au delà de la psychanalyse et des autres approches, je trouve cette attitude dénuée de sens en psychothérapie. Il est normal qu'un thérapeute adhère à une école de pensée, mais je trouve dangereux qu'il s'y cantonne en rejetant systématiquement tout ce qui se trouve en dehors de cette école. Certains comportementalistes sont tout aussi rigides que les psychanalystes dans leur position. Cela ressemble plus à une guerre d'égo ou de narcissisme, que d'un réel souci pour le soin et la santé du patient. Pendant qu'ils s'égosillent sur des querelles d'approches, le patient lui demeure dans son mal-être.

Salutations,

Aloès


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Aloes (653 messages) Envoyer message email à: Aloes Envoyer message privé à: Aloes Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
29-11-04, 03:09  (GMT)
41. "RE: Puiser à la source"
Bonjour,

Une approche que je trouve intéressante, surtout en ce qui concerne son apport dans le développement de la personnalité, est l'approche humaniste.

Les humanistes ont étudié, non pas les comportements ou les personnalités pathologiques, comme dans les autres grandes écoles, mais ils ont plutôt étudié les personnalités saines. De ces études, il en est ressortit des éléments intéressants. Personnellement, j'ai beaucoup été touchée par le concept d'auto-actualisation de soi. Et des mécanismes en fonction, utilisées par les personnes qui ont réussit à se réaliser. C'est intéressant et inspirant.

Je crois que cette approche a surtout été développée en amérique, et est peu active en europe. C'est la troisième grande école psy, après le mouvement psychanalytique et le comportementalisme.

Salutations,

Aloès

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TRISTAN (VNI) (1 messages) Voir addresse IP de cet auteur
28-11-04, 07:28  (GMT)
29. "RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences"
Bonjour Pandore ici Tristan
je voudrais te répondre sur ton article : je l'ai entre les mains car j'avais acheté la revue.
je pense que cet article est à conserver.
Pour ma part, j'ai toujours considéré que la psychanalyse était une couillonnade ! j'ai essayé de repérer le stade anal puis le stade oral de mon enfant, je n'ai rien vu du tout ! Je n'ai vu qu'un trou de balle !
Et puis la psychanalyse n'est qu'une méthode exploratoire "d'analyse de la pensée", ce n'a jamais été un traitement thérapeutique !

Bon, voilà que ça change !

les scientifiques Américains disent que finalement...socle etc.
Bon, je veux bien, mais les Américains sont de grands enfants qui sont souvent sur la lune pour ramener des pierres de lune ! Ce sont des pionniers ! ils ont tué les bisons puis après les indiens ! C'est des drôles de gens !
Alors je me méfie un peu ! tu vois ! Je vais en parler à mon psychiatre pour en savoir plus ! La médecine Française est beaucoup plus prudente que la médecine américaine.
les Américains essaient tout !
et quand ils sont arrivés sur la lune : ils plantent un drapeau ! et puis ils disent qu'ils ont découvert mars... Ben c'est des grands enfants quoi !

Je crois qu'il faut attendre la confirmation de la médecine française !
Bon, sinon, la psychanalyse c'est bien expliqué
TRISTAN

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Pandore (1637 messages) Envoyer message email à: Pandore Envoyer message privé à: Pandore Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
28-11-04, 11:07  (GMT)
31. "RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences"
Bonjour à tous,

Je me suis couchée en cherchant une réponse aux propos de Philippe avec lesquels je ne me sentais pas d'accord concernant le but de la psychanalyse :

"Une des choses que je reproche à certains psychanalystes est de dire que l'important est de comprendre l'origine de la maladie et qu'il n'y a pas de guérison si cette compréhension n'est pas atteinte."

Et ce matin devant mon café, une phrase de Freud en allemand m'est revenue en tête :

"Wo es war, soll ich werden".

"Où était le ça, "je" doit advenir".

Pour moi c'est plutôt dans cette direction qu'il faudrait chercher le but idéal de la psychanalyse.

J'ai trouvé un bon début d'explication là http://perso.wanadoo.fr/cafeduphilosophe/oracle_inconscient.htm :

"Pour Freud cependant, la matière symbolique de l'inconscient en devenant consciente dans le discours cesse d'agir comme une maîtresse absolue, "où était le ça, je dois advenir" dit Freud pour exprimer que la connaissance de l'inconscient nous donne au moins la force d'en atténuer "les effets". L'inconscient ne cesse pas de déterminer des effets, mais ces effets connus pour ce qu'ils sont, l'individu conscient reconnaît sa propre méconnaissance de soi et s'ouvre ainsi à la condition nécessaire de toute connaissance, même si celle-ci est destinée à demeurer à tout jamais inachevée."

Explication à creuser et approfondir, bien sûr...

Pandore

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D_Dupagne (14037 messages) Envoyer message email à: D_Dupagne Envoyer message privé à: D_Dupagne Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
28-11-04, 11:57  (GMT)
33. "RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences"
Bonjour Pandore,

Je suis ce débat de qualité avec intérêt, et me permets d'intervenir.

> Citation de Philippe "Une des choses que je reproche
>à certains psychanalystes est de
>dire que l'important est de comprendre l'origine de la maladie
>et qu'il n'y a pas de guérison si cette compréhension
>n'est pas atteinte."

>
>Et ce matin devant mon café, une phrase de Freud en
>allemand m'est revenue en tête :
>
>"Wo es war, soll ich werden".
>
>"Où était le ça, "je" doit advenir".

Cette traduction est assez typique d'un travers de la psychanalyse : employer volontairement un langage incompréhensible réservé aux initiés, travers qu'elle partage avec le marketing

Le mot advenir, dans le Larousse, ne s'emploie qu'au passé (advenu) ou à l'infinitif et signifie "arriver par accident".

Il y a d'autres sens rigolos : http://perso.wanadoo.fr/revueinvariance/advenir.html . Notez que le titre de cette page est lui aussi incompréhensible

Et cette incompréhension n'est pas due à un manque de culture générale, mais à une résistance au procédé qui consiste à rendre les choses plus complexes qu'elles ne sont pour tenter de faire paraître plus intelligentes.

La phrase de Freud signifie littéralement" Ou ça a été, je dois être(ou je dois devenir)" et en plus compréhensible "Je trouverai les clés de mon avenir dans mon passé".

Croyez bien que je ne dis pas cela contre vous. Ni même contre la psychanalyse qui n'éveille pas de rejet chez moi contrairement à Philippe (qui a pour cela des arguments assez solides).

Par ailleurs, ma culture psychanalytique est des plus réduite, ce qui ne me permets pas de faire autre chose que des digressions qui restent dans le domaine du principe général.

>Pour moi c'est plutôt dans cette direction qu'il faudrait chercher le
>but idéal de la psychanalyse.

Et je ne suis pas sûr non plus qu'il faille chercher un but à la psychanalyse.

>J'ai trouvé un bon début d'explication là http://perso.wanadoo.fr/cafeduphilosophe/oracle_inconscient.htm :
>
>"Pour Freud cependant, la matière symbolique de l'inconscient en devenant consciente
>dans le discours cesse d'agir comme une maîtresse absolue, "où
>était le ça, je dois advenir" dit Freud pour exprimer
>que la connaissance de l'inconscient nous donne au moins la
>force d'en atténuer "les effets". L'inconscient ne cesse pas de
>déterminer des effets, mais ces effets connus pour ce qu'ils
>sont, l'individu conscient reconnaît sa propre méconnaissance de soi et
>s'ouvre ainsi à la condition nécessaire de toute connaissance, même
>si celle-ci est destinée à demeurer à tout jamais inachevée."

j'aime assez ce passage, en dehors de la phrase précitée.

Dr Dominique Dupagne

Administrateur du Forum

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Maxime (VNI) (7 messages) Voir addresse IP de cet auteur
28-11-04, 13:37  (GMT)
34. "RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences"
Bonjour,
Je me permet juste de préciser un détail concernant le langage.

vous dites:
>Cette traduction est assez typique d'un travers de la psychanalyse :
>employer volontairement un langage incompréhensible réservé aux
>initiés, travers qu'elle partage avec le marketing

... et plus loin:
>une résistance au procédé qui consiste à rendre les choses
>plus complexes qu'elles ne sont pour tenter de faire paraître
>plus intelligentes.

D'une part, il me semble que dans toute profession, il existe un "jargon local" pour pouvoir employer des raccourcis spécifiques à la profession. L'utilisation spéciale et conventionnelle de certains mots évite simplement de longs discours fastidieux entre gens du même métier. Le jargon est inévitable.

D'autre part, et je pense que c'est encore le cas pour la psychanalyse bien après Lacan, moins on comprend une chose, plus on a de difficultés à l'exprimer. Une explication complexe, (voir incompréhensible) montre le degré de compréhension sur le sujet de la personne qui l'émet. C'est ainsi dans le langage comme dans toute réalisation. Une machine ou un programme informatique complexe montre l'incompréhension du concepteur quand à son utilisation possible.

On peut souligner au passage l'énorme différence entre la connaissance et la compréhension...

La comparaison entre le langage de la psychanalyse et du marketing "pour tenter de faire paraître plus intelligentes" me semble donc un peu osée... Maime (sans opinion sur le langage du marketing)

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D_Dupagne (14037 messages) Envoyer message email à: D_Dupagne Envoyer message privé à: D_Dupagne Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
28-11-04, 13:48  (GMT)
35. "RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences"
Bonjour,
Je suis bien d'accord avec vous sur le jargon professionnel en général (et médical en particulier d'ailleurs), mais je vous promets que les (certains) psychanalystes sont les champions toutes catégories.

Dr Dominique Dupagne

Administrateur du Forum

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Pandore (1637 messages) Envoyer message email à: Pandore Envoyer message privé à: Pandore Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
28-11-04, 18:38  (GMT)
37. "RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences"
Bonjour Docteur,

"La phrase de Freud signifie littéralement" Ou ça a été, je dois être(ou je dois devenir)" et en plus compréhensible "Je trouverai les clés de mon avenir dans mon passé"."

Non, vous faites erreur , la phrase signifie bien, comme je l'ai écrit, "là où était le ça, "je" doit advenir".

Pour la psychanalyse, le "ça" ne représente pas du tout le passé. Il est le réservoir de l'énergie psychique, c'est à dire des pulsions. La phrase que je cite veut dire que le but idéal de la psychanalyse est que le "je" se rende le plus possible maître du "ça".

Je suis d'accord avec ce qu'écrit Maxime, toute discipline a son langage particulier, que nous avons plus ou moins envie d'apprendre selon que le domaine nous intéresse ou pas.

La plomberie a son langage, comme la mécanique, ou l'architecture... et personnellement je n'entends pas grand chose à ces langages.

En ce qui concerne la psychanalyse, ce domaine m'intéresse, et c'est pour cela que je lis ces livres, en recherchant la signification précise des termes employés dans des dictionnaires spécialisés, comme je le fais aussi quand je lis un livre sur l'architecture.

Je suis tout à fait d'accord aussi que dans bien des domaines, une partie des connaissances est ésotérique, c'est à dire ne s'adresse qu'à un nombre de personnes restreint, parce que difficile à expliquer rapidement et simplement.

Mais critiquer une discipline sur le fait qu'elle a un vocabulaire particulier ou qu'elle est difficile à comprendre, cela ne me paraît pas très scientifique ni philosophique comme démarche.

Cela dit, rassurez-vous, je ne suis pas commissionnée par les auteurs psychanalystes pour faire vendre leurs livres, qui d'ailleurs se vendent très bien sans moi .

Par contre, je continuerai à réagir s'il y a des contre-vérités dans ce domaine sur le forum, exactement comme vous ne laissez pas écrire de contre-vérité sur le magnesium, la vaccination, ou #####...

Cordialement,

Pandore

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Nausica (3061 messages) Envoyer message email à: Nausica Envoyer message privé à: Nausica Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
28-11-04, 18:57  (GMT)
38. "RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences"
Modifié le 28-11-04 à 18:59  (GMT)

Bonsoir

le mot allemand "es" existait bien avant l'invention du concept du "ça". D'ailleurs j'aimerais bien savoir si Freud l'a écrit avec une majuscule ou non, car ça changerait le sens...
Sans majuscule, on peut le comprendre dans les deux sens (celui de Dominique Dupagne et celui de Pandore).
En tant que germanophone non psychiatre, je comprends cette phrase comme l'a expliquée Dupagne. Maintenant, il faudrait avoir le contexte; cette phrase sortie de son contexte prend-elle un autre sens ou pas?

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Pandore (1637 messages) Envoyer message email à: Pandore Envoyer message privé à: Pandore Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
28-11-04, 19:26  (GMT)
39. "RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences"
Modifié le 28-11-04 à 22:19  (GMT)

Bonjour Nausica,

Libre à vous tous de mettre cette phrase à votre sauce, et de la comprendre comme vous le souhaitez

Je remets ici un autre lien qui propose une synthèse claire : http://www.icampus.ucl.ac.be/philo/005ch4c.html
"La personnalité est structurée, selon Freud, selon une topique à trois instances (Le moi et le ça, 1923, dans Essais de Psychanalyse). Le ça est la libido inconsciente comprenant les pulsions sexuelles du désir. Le sur-moi est un ensemble, également inconscient d'interdictions et de normes qui s'organise autour de la prohibition de l'inceste et de la loi du père. Le moi est l'instance de la négociation entre les revendications du ça et les impératifs du sur-moi, négociation nécessaire eu égard aux conditions de la survie de l'individu dans la réalité. Aux prises avec les deux autres instances, le moi médiateur est à la fois inconscient et conscience en devenir. On peut considérer que l'orientation de la cure psychanalytique tient dans le mot freudien "Wo est war, soll ich werden" (là où était le ça, doit advenir le je).

Pour les personnes que le "ça" intéresse : Freud a "emprunté" ce terme au médecin Georg Groddeck. L'idée de Groddeck était "...ce que nous appelons notre moi se comporte dans la vie d'une façon toute passive et ... nous sommes "vécus" par des forces inconnues et immaîtrisables..."

Je crois que le "ça" existe aussi chez Nietzsche, mais je n'ai pas les références exactes pour le moment.

Pandore

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D_Dupagne (14037 messages) Envoyer message email à: D_Dupagne Envoyer message privé à: D_Dupagne Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
28-11-04, 22:52  (GMT)
40. "RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences"
Modifié le 28-11-04 à 22:52  (GMT)

>le mot allemand "es" existait bien avant l'invention du concept du
>"ça". D'ailleurs j'aimerais bien savoir si Freud l'a écrit avec
>une majuscule ou non, car ça changerait le sens...

Si on en croit Google, la majuscule serait plus fréquente, allant dans le sens de Pandore.
http://www.google.fr/search?num=50&hl=fr&c2coff=1&q=%22Wo+es+war%2C+soll+ich+werden%22&btnG=Rechercher&meta=

Ma critique ne concerne donc plus que le verbe "advenir"


Dr Dominique Dupagne

Administrateur du Forum

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Nausica (3061 messages) Envoyer message email à: Nausica Envoyer message privé à: Nausica Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
29-11-04, 09:45  (GMT)
42. "RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences"
>Si on en croit Google, la majuscule serait plus fréquente, allant
>dans le sens de Pandore.
>http://www.google.fr/search?num=50&hl=fr&c2coff=1&q=%22Wo+es+war%2C+soll+ich+werden%22&btnG=Rechercher&meta=
>
>Ma critique ne concerne donc plus que le verbe "advenir"
>

Le mot "Ich" a l'air de prendre également une majuscule chez ce cher Sigmund
Donc il pensait vraiment aux concepts de "ça" et de "moi" en écrivant sa fameuse phrase.

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Pandore (1637 messages) Envoyer message email à: Pandore Envoyer message privé à: Pandore Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
29-11-04, 09:56  (GMT)
43. "RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences"
Bonjour,

"Donc il pensait vraiment aux concepts de "ça" et de "moi""

Euh... non, dans cette phrase, comme l'a souligné Lacan, il faut vraiment traduire "Ich" par "Je", et non pas par "moi". Dans la théorie psychanalytique, le moi étant en grande partie inconscient, il ne saurait se rendre maître du "ça"...

Allez, encore un petit effort ...

Pandore

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Nausica (3061 messages) Envoyer message email à: Nausica Envoyer message privé à: Nausica Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
29-11-04, 11:46  (GMT)
44. "RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences"
Modifié le 29-11-04 à 20:09  (GMT)

Modifié le 29-11-04 à 12:11  (GMT)

Pourtant je fais des efforts... depuis hier je me casse la tête sur cette phrase intraduisible!

En allemand, mettre une majuscule à des mots qui n'en prennent pas normalement, c'est les conceptualiser.

"Ich", "Du", "Sie" etc, ne prennent pas de majuscule, sauf dans une adresse (quand on s'adresse à quelqu'un; dans les lettres, les formules de politesse...)
Et "es" ne désigne pas de personne, donc ne prend jamais de majuscule.

"wo es war, soll ich werden" = là où c'était, je dois devenir
"wo Es war, soll Ich werden" = là où le "ça" était, le "moi" devra devenir
/ ou "deviendra" (mais cette formulation ne me satisfait pas car "sollen" est différent de "müssen"; ce n'est pas une obligation, c'est un processus. Mais pourquoi ne pas dire alors "werde ich sein" ou "werde Ich sein"?)

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Pandore (1637 messages) Envoyer message email à: Pandore Envoyer message privé à: Pandore Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
29-11-04, 12:02  (GMT)
45. "RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences"
pourquoi ne pas dire alors "wird es sein" ou "wird Es sein"

Probablement justement pour bien marquer qu'il s'agit d'un processus en devenir, d'un cheminement, d'un but que nous pouvons chercher à atteindre, mais qui se dérobe sans cesse...

Pandore

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Nausica (3061 messages) Envoyer message email à: Nausica Envoyer message privé à: Nausica Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
29-11-04, 12:14  (GMT)
46. "RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences"
>pourquoi ne pas dire alors "wird es sein" ou "wird Es
>sein"

>
>Probablement justement pour bien marquer qu'il s'agit d'un processus en devenir,
>d'un cheminement, d'un but que nous pouvons chercher à atteindre,
>mais qui se dérobe sans cesse...

Oooops, je me suis mélangé les pinceaux avec le "ich" et le "es". J'ai rectifié dans mon message. Mais ça ne change rien à la remarque de Pandore.

Justement, dans "werd Ich sein" ça me paraîtrait plus naturel. Alors que "soll Ich werden", ça ressemble à quelque chose qu'il faudrait atteindre, comme une obligation.

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albifrons (12 messages) Envoyer message email à: albifrons Envoyer message privé à: albifrons Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
09-12-04, 09:25  (GMT)
48. "RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences"
Bonjour

le message que j'ai posté hier n'a pas été enregistré. A-t-il été censuré ? je parlais des preuves vérifiable du succès de certaines cures et la mienne en particulier. Ce message aurait-il dérangé ?

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Nausica (3061 messages) Envoyer message email à: Nausica Envoyer message privé à: Nausica Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
09-12-04, 13:12  (GMT)
49. "RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences"
>Bonjour
>
>le message que j'ai posté hier n'a pas été enregistré. A-t-il
>été censuré ? je parlais des preuves vérifiable du succès
>de certaines cures et la mienne en particulier. Ce message
>aurait-il dérangé ?

Vous parlez de ça? http://www.atoute.org/cgi-bin/dcforum/dcboard.cgi?az=show_thread&om=428&forum=DCForumID4&omm=47
Il n'y a pas grand chose qui dérange ici, à part les charlatans et les agressifs!

Bonne journée.


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XavBar (7 messages) Envoyer message email à: XavBar Envoyer message privé à: XavBar Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
02-02-05, 21:06  (GMT)
51. "RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences"
Modifié le 04-02-05 à 00:48  (GMT)

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Pandore (1637 messages) Envoyer message email à: Pandore Envoyer message privé à: Pandore Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
02-02-05, 21:27  (GMT)
52. "RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences"
Bonjour touriste,

Si on comprenait ce que l'inconscient nous dit, il ne serait plus inconscient

Cordialement,

Pandore

Non médecin, juste "patiente"
Modératrice de Santé Psy

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XavBar (7 messages) Envoyer message email à: XavBar Envoyer message privé à: XavBar Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
02-02-05, 21:50  (GMT)
53. "RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences"
Modifié le 04-02-05 à 00:53  (GMT)

Modifié le 02-02-05 à 22:42 (GMT)

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Felipe (634 messages) Envoyer message email à: Felipe Envoyer message privé à: Felipe Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
02-02-05, 23:10  (GMT)
54. "RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences"
Bonsoir XavBar,

" la "science" ne reconnait pas cela. "

Si, c'est justement le principe de la psychanalyse. On ne peut pas traduire en temps réel ce qui relève de notre inconscient, mais on peut faire un travail d'analyse. On réalise après-coup. Le problème, c'est qu'on n'est jamais sûr de ce qu'on réalise, rien ne nous dit qu'on n'imagine pas n'importe quoi. Pour ne pas se tromper, il y a les psychanalystes qui ont de bien meilleures connaissances de l'esprit que nous et qui peuvent faire des relations là on où a nous-même du mal à en faire. Ils peuvent prendre du recul sur notre expérience de la vie.

Cordialement.

Felipe.

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XavBar (7 messages) Envoyer message email à: XavBar Envoyer message privé à: XavBar Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
03-02-05, 00:29  (GMT)
55. "RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences"
Bonsoir Felipe

On ne peut pas traduire en temps réel ce qui relève de notre inconscient, mais on peut faire un travail d'analyse

Bien justement si c'est la le propos de ma question
comment pourrais je expliquer cela avec mes simples mots sans faire une these

un psychologue ou psy..... a besoin d'ecouter le "patient" cela est logique
pour comprendre son cheminement son, ses troubles etc.....
Analyser son mecanisme de reflexion sa comprehension etc......
dont l'objectif est de le conduire ou de l'orienter vers une direction.
on utilise la reflexion de la conscience pour cela n'est ce pas

Il y a 15 ans de cela moi je suis parti de la division de soi
etre nous dans une enveloppe unique
nous serait (pour faire tres simple)
l'etat de veille le conscient ( vision perception analyse deduction action reaction question etc.....)
l'etat de sommeil l'inconscient ( analyse reponse stockage de l'information incomprehension question etc.... )
et l'enfant (apprentissage enregistrement question reponse etc....)

en fait j'ai "divisé" le nous de nous en extrapolant le jugement du veille
c'est sur cela que j'ai travaillé.
apres avoir etudie un peu plus de 1000 personnes (pauvres riches docteurs cadres psy et j'en passe) j'avais "enfin" le premier mecanisme de comprehension de l'inconscient puis j'ai appliqué quelques regles.
apres un certain nombre d'echecs la premiere reussite puis deux puis aujourd'hui plus d'un millier et jamais d'erreur !

Compte rendu de l'operation aujourd'hui j'affirme que nous sommes bien
"plusieurs intelligences" mais dans une seule enveloppe.

l'etat de veille peut lui mentir tricher ou jouer mais l'inconscient lui non il ne sait pas faire cela "je n'ai pas encore la reponse a ca" mais quand il "essaye de mentir" cela se decode facilement.

et je vous promet que la "science" ne reconnait pas cela
j'ai montre demontre et prouve que j'avais raison mais n'etant pas un sacre de la "science"....

l'idée de cette "methode" c'est d'aller vite tres vite dans la comprehension d'autrui.

Bien sur je ne dis pas que c'est la revolution mais une premiere petite marche qui a priori n'a pas encore ete montee par la "science"

Cordialement


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Aloes (653 messages) Envoyer message email à: Aloes Envoyer message privé à: Aloes Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
03-02-05, 02:21  (GMT)
56. "RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences"
Bonjour XavBAr,

Vos messages sont plutôt confus...

-> "Compte rendu de l'operation aujourd'hui j'affirme que nous sommes bien "plusieurs intelligences" mais dans une seule enveloppe. "

L'idée d'un moi pluriel ou multiple, en psychologie, est vieille comme le monde...

Bien à vous,


Aloès

littéraire et modératrice de Santé Psy (non médecin)

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XavBar (7 messages) Envoyer message email à: XavBar Envoyer message privé à: XavBar Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
03-02-05, 09:39  (GMT)
57. "RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences"
Modifié le 04-02-05 à 00:56  (GMT)

.

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Felipe (634 messages) Envoyer message email à: Felipe Envoyer message privé à: Felipe Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
03-02-05, 17:04  (GMT)
58. "RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences"
Bonjour XavBar,

Vous êtes capable de comprendre certaines choses, je veux bien vous croire ( mais votre message manque de clarté ), mais comment pouvez-vous savoir si ces choses n'ont pas déjà été découvertes et si elles ne sont pas déjà enseignées aux futurs médecin et psychanalystes. Vous sous-estimez le milieu médical qui à mon avis en sait beaucoup plus sur l'inconscient que vous ne l'imaginez.

C'est bien de réaliser soi-même certaines choses, mais croyez-moi, les médecins en savent beaucoup plus, les psychologues et psychanalystes aussi.

Cordialement.

Felipe.

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XavBar (7 messages) Envoyer message email à: XavBar Envoyer message privé à: XavBar Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
03-02-05, 19:40  (GMT)
59. "RE: La théorie psychanalytique au crible des neurosciences"
Modifié le 04-02-05 à 00:55  (GMT)

.

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