Bonsoir Aloès,
Et merci de ton point de vue dont je viens de prendre connaissance. Bon c'est vrai que à 02:20 am je n'ai pas forcément l'espri très clair, mais ça devrait aller pour donner mon point de vue et éclaircir mon raisonnement. Je ne suis pas aussi calée que toi en psy, ni aussi calée que Pandore, mais connaissant bien les problèmes liées aux différences de culture, je pense apporter dedans un point de vue. Tu parles du travail psychanalytique, mais moi je parlais de la psy en général. En effet, une culture va préférer tel courant de psy à un autre... En effet, la psy américaine va davantage se baser sur la psy comportementaliste, alors que en France, la psy va davantage se baser sur les concepts freudiens.
J'ai tenté une approche comportementaliste qui m'a été absolument désastreuse et pour laquelle j'ai perdu mon temps, comme je l'ai expliqué dans mon premier post. Cette approche peut convenir à d'autres, ou compléter une analyse, mais pesonnellemet, je suis beaucoup plus dubitative de cette approche très catégorisée de la psy, que je trouve (mais ce n'est que le point de vue d'une expérience personnelle désastreuse) trop catégorique, qui ne tient pas assez compte de la personne dans son ensemble. Pourtant, c'est l'approche préférée des anglophones.
Et meme en psychiatrie, la façon de décrire un délire ne va pas etre la meme dans la culture africaine que dans la culture française. Une étude internationale a été publiée dans les années 1980 (si quelqu'un pouvait la retrouver, ce serait super) et prouvait que quelque soit la culture, il y avait le meme nombre de schizophrènes. Là où il exisatait un fort contraste, c'est la manière dont étaient réinsérés les malades différait. C'était dans la culture occidentale qu'ils étaient le plus mal réinsérés, tandis que dans la culture dite primitive, ils étaient insérés dans la trame de la société. L'explication avancée était que les danses, les transes... permettait de décrypter et donc d'une certaine façon de "guérir" le délire ; tandis que en Occident, le schizophrène est marginalisé, il ne compte pas puisque ce qu'il dit n'est pas cohérent, il n'est pas en phase avec la réalité. Dans notre société où tout est rationalisé, mesuré.... certains facteurs humains, qui permettrait la réinsertion des personnes schizophrènes, et par-là meme, psychotiques, sont niés.
Voilà donc pourquoi je parlais de psy en général, et non uniquement de psychanalyse. Le problème se pose davantage en psychanalyse, puisque elle prend corps dans le langage, mais quelque chose qui va etre normal pour une société ne va pas l'etre pour une autre, donc une personne dite "normale" dans une société ne va pas l'etre dans une autre.
Voilà, j'espère t'avoir éclairé sur le sujet, meme si je ne suis pas une grande experte en la matière.
Giuli@