Bonjour à tous !Je n'ai pas donné de nouvelles pendant deux mois car ça n'allait pas tres bien. J'étais tres fatiguée au mois de décembre (je dormais dés que je rentrais de cours, je suis en premiere annee d'école infirmiere), et j'ai obtenu un rendez-vous avec la psychiatre qui me prescrit mes médicaments (cmp) pour voir si il fallait faire quelque chose. Là elle m'a dit qu'il fallait que je me secoue, que si je ne me battais pas je finirais chez moi à ne rien faire. Puis elle m'annoncé qu'elle avait beaucoup réfléchie à mon cas depuis quelques mois, et qu'elle n'étais plus convaincue que je sois schizophrene paranoiaque, mais plutot phobique sociale ayant fait une bouffée délirante et que donc je n'avais plus besoin de médicaments.Elle a donc décidé de me baisser le risperdal de 2mg à 1mg. La premiere semaine j'ai eu des insomnies et des crises d'angoisse importantes. Puis doucement je me suis sentie de plus en plus mal avec les autres, avec de fortes pensées parano par accout et des fois comme un début de délire que j'arrivais à controler. Bref ça a empiré, et il y a 3 semaines ses pensées sont devenues omniprésentes. J'ai manqué beaucoup de cours car j'étais épuisée en permanence à cause de tout ça, et que le contact avec autrui était difficile. Il y a 2 semaines ça a subitement basculé. Je me sentais observée par tout le monde, j'avais du mal à prendre le metro, et quand je croisais les gens je les entendais murmurer des commentaires sur moi. J'ai réaugmenté le risperdal de moi-meme mais ça n'a pas suffit. Dans le meme temps mon délire paranoiaque est revenu, j'étais complétement désorientée, figée du visage, avec des gestes saccadés.Quand je suis allée à l'anniversaire de ma mère j'ai eu l'impression que mes parents manigençaient autour de moi ect. Cet état a duré tout le week-end, alors que le lundi je devais aller dans mon nouveau stage en gériatrie. Le lundi je me suis présentée dans un centre de crise psychiatrique ou j'étais déja allée et j'ai vu un médecin qui m'a passé à 4 mg de risperdal et m'a dit que ça devrait se calmer assez rapidement. J'ai pu obtenir un arret maladie d'une semaine de la part de mon généraliste, pour me couvrir par rapport à mon école. Il m'a conseillé de me faire entourer et ma mère est veue passer la semaine avec moi, elle était tres inquiete de me voir incapable de faire quoi que ce soit et envahi par de telles pensées. Par exemple un garçon de ma classe m'a appelé pour savoir comment se passait le début de mon stage, et apres le coup de fil j'étais persuadé qu'il m'appelais car une fille de la classe m'avait vu aller dans ce centre psychiatrique. Je reprenais tout ce que ma mère me disait aussi. Heureusement en une semaine tout est rentré dans l'ordre. Depuis j'ai vu ma psychiatre du cmp et la seule chose qu'elle a trouvé à me dire c'est que j'ai beaucoup d'imagination. Quand au psychiatre qui me suit en psychothérapie il m'a dit qu'il fallait essayer de diminuer les médicaments pour savoir, mais il a été assez impressionné par mon état au début de cette semaine.
J'ai pu commencer mon stage il y a une semaine, et ça se passe mieux que le premier bien que je sois plus infiniment plus à l'aise avec les patients qu'avec l'équipe. Comme je suis en premiere année je fais le travail d'aide soigante et ça me plait beaucoup. J'ai réfléchi et je ne crois pas pouvoir devenir infirmiere, beaucoup trop de responsabilité, de stress, et trop de chose à penser en meme temps. En plus je trouve que l'aide soignante a vraiment un rapport priviligé avec le malade, et je crois que ça me correspond plus comme fonction. J'ai pris rendez-vous avec ma formatrice et je lui ai annoncé que mon objectif est de valider la premiere année pour avoir l'équivalence du diplome d'aide soignante, et je suis soulagée depuis.
Sinon niveau vie sociale, je suis toujours avec mon copain,qui commence à se plaindre de mon manque de dynamisme et regrette que je n'aille plus dans les soirées de ses potes (j'ai arreté car ils se moquaient de moi méchamment quand mon copain finissait par dormir bourré dans un coin).
J'ai repris contact avec une ancienne amie qui a déclaré une schizophrenie en meme temps que moi mais elle ne réagissait pas au traitement classique alors elle est restée longtemps hospitalisée, mais maintenant avec le leponex elle tient une super forme. On s'entend bien, on rigole ensemble.
Enfin globalement ma vie sociale est plutot pauvre, mais j'ai espoir que ça change c'est une question de temps et de bonnes rencontres. La psychothérapie m'aide beaucoup dans ce domaine, à positiver et à garder espoir que ma vie s'améliore. J'ai encore des crises de désespoir ou je me dis que tout cela est trop difficile à gérer en meme temps, mais bon ça finit par passer. Il y a des jours tout me demande de gros efforts et d'autres ou c'est plus facile. Je suis contente du chemin que j'ai parcouru en un an, mais je n'accepte toujours pas d'avoir autant changé par rapport à avant. Meme mon visage est différent, il est marqué, et les gens qui ne m'ont pas vu depuis 2 ans sont choqués en me voyant. Mon entourage commence juste à arreter de me dire que ce n'est pas vrai et mon copain m'a dit il y a quelques semaines, oui c'est vrai tu as changé de visage. Espérons qu'au moins il soit rassuré que je ne me fasse plus draguer dans la rue !
Je lis tous les jours les messages et je suis contente qu'il y ait pleins de "nouveaux". A tous je vous souhaite du courage et du bonheur, car meme malade la vie est belle !
Maria