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"La médecine a fait tellement de progrès que plus personne n’est en bonne santé !" *


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Le médecin, le malade et l’éducation thérapeutique

Plaidoyer pour une évolution indispensable à la relation soignant-soigné

Première publication : mercredi 1er avril 2009,
par Dominique Dupagne - Visites : 33896

Résumé : La médecine actuelle fait face à de grands bouleversements dans l’abord des malades chroniques qui représentent aujourd’hui, et de loin, la majorité des consultations. Des nouvelles pratiques se mettent en place, notamment parce que ces maladies suggèrent nombre de changements de comportements. L’éducation thérapeutique propose des pistes pour l’accompagnement du soin. Avec un patient impliqué, il devient possible de s’allier contre la maladie. L’éducation thérapeutique développe des compétences psycho-pédagogiques et un vrai partenariat dans une relation qui se veut respectueuse de la personne : une médecine humaniste.

Une formation adaptée à la maladie chronique

Aujourd’hui, nombre d’affections aiguës peuvent être remarquablement et efficacement diagnostiquées et traitées. Mais cette médecine de l’aigu peut se révéler impuissante face à la maladie chronique, condition demandant un vrai partenariat avec le patient. En effet, le malade est malheureusement encore trop souvent exclu des décisions et du processus de soin. Le vocabulaire de la médecine reflète toujours une situation soignant-actif avec un soigné-passif : on parle de médecin qui « intervient », « prescrit » une « ordonnance » au « patient » « bénéficiant » du soin, « traité », passif et « observant ». Le soignant, formé pour les situations d’urgence, peut garder toute l’information médicale, ne pas la partager (ou de manière inadéquate) avec la personne en soins, pour des raisons d’économie de temps ou pour conserver un pouvoir [1]

Principes de l’éducation thérapeutique par le patient

L’apparition d’internet a eu deux conséquences majeures sur la relation soignant-soigné. Dans un premier temps, le web a constitué une gigantesque bibliothèque accessible à tous. Le patient, piochant dans cette masse d’information, s’est trouvé en porte-à-faux vis-à-vis du médecin : il accédait certes à de l’information, mais ne possédait pas les connaissances nécessaires pour la traiter, comme l’a montré Sournies [2].

Il y a déjà 10 ans, Jadad publiait dans le BMJ [3] un article titré Promoting partnerships : Challenges for the Internet age (Promouvoir le partenariat, défi pour l’ère internet). Un dessin dans cet article, devenu célèbre depuis, illustrait toute la difficulté de l’asymétrie d’information.

"Désolé docteur, mais je dois encore vous contredire". Sur le dossier "Téléchargements internet"

Pour beaucoup de soignants, la place d’internet dans leur relation avec le patient est restée figée sur la symbolique de cette image : internet est essentiellement vécu comme une source de perturbation de la relation médecin-malade. La réaction académique est alors unanime : il faut contrôler internet, l’encadrer, valider son contenu. C’est une préoccupation compréhensible mais malheureusement obsolète [4]. La fondation suisse HON, suivie par la Haute Autorité de Santé française, a compris que cette validation sur le fond était illusoire, face à un media aussi gigantesque et surtout aussi mouvant qu’internet [5].

Internet a connu une évolution notable avec la généralisation de l’ADSL et des sites communautaires (forums, listes de discussions, réseaux sociaux). Nous avons vu que dans un premier temps, les patients avaient consulté l’information médicale disponible sans trop savoir quoi en faire. Mais en échangeant intensément entre eux, les malades chroniques élaborent désormais leur propre base de connaissance.

Cette base de connaissance s’appuie sur leur expérience vécue de la maladie, de l’addiction, des examens complémentaires, des médicaments, des interventions chirurgicales et enfin de leur relation avec leur soignants. Les médecins, en tant que lien obligatoire et unique entre les malades, assuraient jusqu’alors la mission de collection-diffusion de cette information. En informatique, on parle d’architecture client-serveur : un point de passage obligatoire (le serveur) relie tous les clients.

Depuis que les patients peuvent facilement échanger entre eux en dehors du médecin, leur connaissance s’enrichit de façon exponentielle. Certes, elle ne subit plus le filtre du professionnel qui extrait ce qui paraît pertinent du "bruit" apporté par le néophyte ; mais c’est volontairement que j’ai choisi le verbe subir : cette centralisation/sélection/reformulation appauvrit considérablement la connaissance globale contenue dans le vécu des patients qui en est dépossédé. De plus, la connaissance liée à l’aspect purement humain de la relation entre le soignant et le soigné souffre du biais majeur de sa gestion exclusive par une des parties.

Pour avoir un idée de l’effet réducteur sur la connaissance médicale de la centralisation de l’information par le soignant, imaginons deux exemples :
- Une réunion de travail dans laquelle le modérateur serait seul à entendre les interventions, qu’il résumerait ensuite aux autres participants avant de redistribuer la parole.
- Un congrès dans lequel les discussions informelles (et notamment "de couloir") entres participants seraient impossibles.

Inutile de les commenter : chacun comprend l’effet sclérosant de l’exclusion du dialogue circulaire.

L’architecture de la communication autour de la maladie a donc évolué, comme en informatique, en passant du modèle client-serveur (patient-médecin) au pair-à-pair (patient-patient). Au sein de ces patients, certains occupent une place plus importante que d’autres par l’étendue de leur réseau et leur implication dans la gestion de la connaissance du groupe : les patients-experts.

Les patients atteints de maladies chroniques ou d’addictions élaborent donc une nouvelle base de connaissance orientée patient. Base de connaissance informelle, mal systématisée, non hiérarchisée, mais d’une grande valeur par son volume. Une des meilleures démonstration de la richesse de cette connaissance est matérialisée par la réaction du soignant-malade qui intègre un groupe de patients atteints de son mal. Dans un premier temps, il est souvent déstabilisé par la disparition de son statut de soignant au milieu de ses compagnons d’infortune ; mais le malaise laisse rapidement la place à l’enthousiasme, à l’émerveillement devant la dynamique du groupe, l’intelligence collective qui s’en dégage, et la qualité de l’expertise, elle aussi collective, qui en émerge. J’ai proposé d’appeler cette évolution médecine 2.0 faisant ainsi référence au concept de web 2.0 qui le sous-tend.

Ce n’est pas le patient qu’il faut éduquer, mais le médecin

Comme vous l’avez compris, cet article publié un premier avril inflige une "queue de poisson" à un concept en miroir, l’éducation thérapeutique du patient qui consiste à former le patient à sa propre maladie. Cela peut paraître absurde après ce que vous venez de lire, mais c’est pourtant dans ce sens que l’expression éducation thérapeutique est généralement employée.

Certes, le diabétique ou l’asthmatique découvrant sa maladie est souvent heureux de recevoir des explications détaillées sur le traitement, ses modalités et ses risques. Mais à l’heure d’internet, cet enseignement par le soignant n’a plus beaucoup de sens. C’est au contraire le patient-expert, par son expérience personnelle et ses échanges avec d’autres patients, qui est le mieux à même de former les patients-débutants.

Ce qui est nouveau, et révolutionnaire, c’est que ces patient-experts, seuls ou surtout en groupe, peuvent contribuer à former les soignants et surtout les médecins. Ce retour d’expérience est indispensable à la progression de la connaissance académique et à des soins de qualité optimale. Ceux, assez rares, qui animaient des groupes de patients bien avant qu’internet n’existe en ont déjà témoigné.

L’éducation thérapeutique ne peut avoir lieu à sens unique. Elle doit aussi et peut-être surtout assurer un complément de formation des médecins par les patients. Sans aller jusqu’à faire retourner le médecin sur les bancs de l’école des patients-experts, il est possible de mettre en oeuvre des sessions de partage d’informations bilatérales. Ces sessions peuvent consister en des tables rondes et pourquoi pas des forums internet dédiés à cette relation. Il semble d’ailleurs que l’anonymat permis par les forums puisse jouer un rôle libérateur vis-à-vis des réticences de certains soignants ou de la timidité de certains patients. Ce qui est très important, dans mon expérience [6], est l’acceptation de l’abolition de toute échelle de valeur de la connaissance dans ces échanges. Le patient peut contester la vision optimiste de l’effet thérapeutique d’un traitement, ou la réputation de bénignité d’une exploration, sans que son vécu soit nié comme c’est trop souvent le cas dans la relation singulière soignant-soigné. Lorsque qu’un tel vécu est confirmé par le groupe, face au médecin en situation d’apprenant, une nouvelle écoute s’installe et les deux bases de connaissances (médicale et patiente) fusionnent pour le plus grand bénéfice des deux parties.

Il serait injuste d’affirmer que personne ne perçoit l’intérêt d’une éducation réciproque, elle commence à poindre timidement ça et là.

Une finalité accessoire non négligeable

Sous le couvert d’éducation thérapeutique du patient telle qu’elle est promue actuellement, c’est surtout l’industrie du médicament qui cherche à pénétrer au domicile du patient afin de le fidéliser à ses produits. Il est clair que le financement de cette "éducation" ne pourra être assuré par des pouvoirs publics exsangues. Malgré les garde-fous, il surviendra ce qui est arrivé à "l’éducation" des médecins : les firmes pharmaceutiques financeront volontiers ce qu’elles souhaitent contrôler. Dans leur logique commerciale, elles auraient tort de s’en priver. Or c’est le rôle des derniers garants de la déontologie, qu’ils soit institutionnels, individuels ou associatifs, de constituer le dernier rempart entre le patient et le marketing pharmaceutique. Depuis que le monde existe, aucune charte ni réglementation n’a jamais pu empêcher celui qui paye de dicter sa loi (sauf à faire un don dans un pot commun, solution généralement refusée par les industriels qui souhaitent un retour sur investissement).

Dans le même registre, une finalité non négligeable de l’éducation thérapeutique du médecin par le patient réside dans la remise en cause du lien privilégié et délétère entre les soignants et les firmes pharmaceutiques. Ne voyez pas là une obsession paranoïaque dirigée contre une industrie fondamentale dans notre société. Mais de congrès en symposiums, de formations médicales continues en séminaires exotiques, de consensus mous en recommandations sous influences, la relation fondamentale entre le soignant et le soigné se distend au profit d’autres intérêts dont le patient devient l’alibi, "l’ordonné", voire le "matériel" de recherche. En occupant une position pédagogique, le patient sera à même de rivaliser avec ces concurrents richement dotés, et de faire réaliser au soignant ses écarts éventuels par rapport à sa mission première : aider autrui.

Je voudrais terminer en m’excusant auprès de Grégoire Lagger, Monique Chambouleyron, Aline Lasserre-Moutet et André Giordan dont j’ai honteusement volé les premiers paragraphes du remarquable article dédié à l’éducation thérapeutique [7], paru dans la revue Medecine en 2008, et dont je conseille la lecture comparée à ce document pour mesurer l’évolution du concept.

Dernière minute : Ce même 1er avril, un poisson très proche a été posté, semble-t-il par une association de patients. Ce document prétendait émaner de l’INPES (Institut National d’Education pour la Santé), le célèbre marchand de primeurs :

L’INPES édite des documents destinés aux patients qui, dans leur vie, ont souvent affaire aux professionnels de santé. Comment leur parler ? Comment tenir compte de ce qu’il sont pour arriver à se faire soigner ? L’enjeu est de taille pour les patients qui, dans le contexte actuel, devront de toute façon consulter moins pour consulter mieux.

Décryptage.

Patients, les 7 commandements à retenir pour contribuer à l’éducation de votre professionnel de santé.

1. Dites bonjour à votre professionnel de santé et présentez-vous, lors d’une consultation aussi bien que lors d’une hospitalisation. Les soignants peuvent ressentir de la gêne, voire des traumatismes de degrés variés, lorsqu’ils se rendent compte qu’ils se trompent de personne dans des situations d’examen, de suivi ou d’intervention.

2. En contrepartie, exigez toujours du professionnel de santé qu’il se présente et dise bonjour, même dans le cadre d’une hospitalisation. Certains soignants le prennent mal. Soyez poli, mais ferme. Le maintien d’une courtoisie élémentaire est de votre responsabilité.

3. Informez toujours votre professionnel de santé des raisons de votre visite, des questions et demandes que vous souhaitez partager avec lui. Cela doit se faire dans une idée de dialogue : incitez-le, par des questions simples et bienveillantes, à reformuler ce qu’il comprend de la situation et à exprimer son ressenti. Il est essentiel que le professionnel de santé se sente écouté, informé et respecté.

4. Tout en préservant la liberté de pensée de votre médecin et en veillant à le faire participer à la décision, vous devez mettre une grande conviction à le convaincre que vous êtes la personne concernée en premier lieu par le choix du traitement, que vous avez la capacité de réfléchir et de prendre les décisions qui vous concernent à partir des informations qu’il partage avec vous. Il est recommandé d’obtenir une compréhension et l’adhésion du médecin par une information adaptée et transmise avec tact et humanité.

5. Votre professionnel de santé n’est pas tenu de rester au courant des dernières avancées en matière de diagnostic et de traitement. Il ne connaît pas forcément les recommandations des organismes nationaux tels que l’INPES, l’HAS, l’AFSSAPS, et a très rarement accès aux publications non francophones. Lorsqu’il vous propose une conduite thérapeutique ou des examens complémentaires, demandez-lui toujours s’il dispose de recommandations nationales ou internationales à ce sujet, et de quelle année elles datent. S’il ne connaît pas l’existence d’organismes susceptibles d’émettre des recommandations, changez de sujet. S’il vous répond que les experts qui rédigent les recommandations sont tous des vendus, approuvez par des grognements.

6. Précipitez-vous sur Internet pour vérifier si la conduite que votre professionnel de santé vous propose est cohérente avec les recommandations des organismes nationaux et internationaux. Si elle ne l’est pas, dites-vous que les experts de ces organismes sont tous des vendus. Imprimez néanmoins les résumés des recommandations et allez nuitamment les glisser sous les essuie-glaces du véhicule de fonction de votre professionnel de santé. Ne les envoyez surtout pas à son cabinet : il ne les lirait jamais.

7. Vous devez prêter attention aux signes de conduites addictives ou aux troubles obsessionnels compulsifs (TOC) de votre professionnel de santé. Un signe d’appel à connaître est la rédaction effrénée d’ordonnances, parfois sans rapport avec les attentes d’écoute et de compréhension que vous, patient, tentez d’exprimer.

Patients, l’accompagnement de vos professionnels de santé est une mission de santé publique qui fait partie de vos responsabilités. Prenez-la au sérieux !


[1Albano MG, D’Ivernois JF, Haaran G. Quand les médecins se font pédagogues. La médecine à l’école. CRAP Cahiers pédagogiques. 2001:399-402.

[2Sournies G. L’information de l’usager de santé au regard de la loi du 4 mars 2002 accès.

[3Jadad AR. Promoting partnerships : Challenges for the Internet age. British Medical Journal (1999) 319:761–764.accès.

[4Dupagne D. Internet et médecine - D’inévitables rapports de proximité ? Médecine. Volume 3, Numéro 8, 374-7, Octobre 2007. [accès.

[5La HAS a introduit une validation fondée sur les règles éditoriales simples de la fondation HON. Faute de pouvoir valider le contenu, ce qui est impossible, elle valide la déontologie du site.

[6L’auteur participe depuis une douzaine d’années à ce type d’échanges sur internet, notamment sur le site www.atoute.org. Les échanges les plus passionnants concernent les thèmes : schizophrénie, arrêt de l’alcool, rapports soignants/soignés ou des discussions dédiées à une maladie donnée.

[7Éducation thérapeutique 1re partie : origines et modèle
Médecine. Volume 4, Numéro 5, 223-6, Mai 2008. accès.

Il y a 5 messages sur ce forum.

Messages

  • Flûte, je n’ai rien compris : où est le poisson d’Avril ???

    • C’est un peu contextuel : quand j’ai publié cet article, l’éducation thérapeutique était sur toutes les lèvres, mais dans un seul sens : le médecin qui éduquait le patient.

      Ce que j’avais écrit alors paraît moins exotique maintenant, à l’heure du patient expert invité dans les colloques, voire dans les congrès médicaux. Mais en 2009, c’était une véritable provocation.

      Je suis très heureux que vous n’ayez pas compris ce qu’il y avait de paradoxal dans ce billet, c’est bon signe pour l’avenir.

  • avec du recul, je me demande si l’éducation thérapeutique du patient n’est pas la poursuite du rêve du médecin du 20° siècle, celui de la relation médecin malade du haut vers le bas. Le médecin ne réussit pas à faire prendre son traitement au patient ? alors il va y arriver par d’autres méthodes bien plus détournées : des techniques éprouvées de groupes.
    S’il y avait vraiment une distance avec tous les lobbies qui touchent aux dépenses et profits de santé, le schéma prôné serait celui de l’ETP par les asso de patients (comme aux Pays Bas) et (éventuellement) un expert médical pourrait être invité en appui du patient expert.
    Et la logique voudrait une évaluation des méthodes rigoureuse et indépendante (on voit bien ce qui s’est passé pour les test d’OGM demandés par les producteurs d’OGM) du coût bénéfice risque quant il est organisé par des structures médicales.
    Heureusement, c’est vrai pour cetaines.
    On ne peut pas se contenter de données d’évaluation de satisfaction à court ou moyen terme.
    Je suis sûr qu’à l’époque où les patients prenaient leur médiator pour maigrir, ils étaient très heureux de le consommer et les médecins très content de le prescrire.
    Imaginez une évaluation d’un médicament selon les méthodes d’évaluation de l’éducation thérapeutique... le comprimé a une jolie couleur, il est bien sucré, petit, jolie boîte, facile à prescrire, il plait à tout le monde ... donc il est efficace !
    Tout ce qui est dépensé dans des méthodes qui ne font pas leur preuve en gain de santé (voir étude récente à ce propos) se font au dépend des malades qui s’ignorent et s’aggravent dans l’ombre.
    Les moyens ne sont pas extensibles.
    En France on n’a pas la culture du test jusqu’à la preuve avant généralisation.
    Mais bon, c’est une réflexion absolument personnelle parce que j’ai mal dormi, probablement.

    • Bonjour

      Je pense que votre vision est très juste. Je dirais même que parfois l’éducation thérapeutique est l’équivalent des programmes de lutte contre "la résistance au changement", cette force d’inertie face aux nouvelles procédures, du travailleur soumis à une démarche qualité aliénante.

    • tout à fait d’accord !
      les acteurs résistants sont soit manipulés pour devenir de bons petits soldats soit placardisés.
      Et tout ça au nom de l’amélioration continue.
      Bravo pour votre site.
      Continuez, s’il vous plaît... Continuez

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