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Le grand bluff du cholestérol

Première publication : mardi 28 novembre 2017,
par Dominique Dupagne - Visites : 47309

Un documentaire passionnant sur le cholestérol et la construction artificielle de son image négative auprès du public a été diffusé sur ARTE en 2016. Il a reçu le prix du public du festival Pariscience 2017, confirmant son succès d’audience exceptionnel.

La chaîne franco-allemande le rediffuse ce 28 novembre 2017 et en replay sur le web jusqu’au 28 décembre. La première diffusion avait été suivi d’un débat tendu entre un cardiologue allemand (Pr Laufs) et le cardiologue Michel de Lorgeril. Pour cette nouvelle diffusion, ARTE m’a proposé de participer seul au plateau qui suit le documentaire. Je tente d’y expliquer la nature des controverses qui oppose violemment ses différents acteurs. Mon but est que le public puisse s’y retrouver, tant les messages qui lui parviennent sur ce sujet majeur sont contradictoires.

La première partie du documentaire est visible ici.

La pression croissante que subissent les journalistes les prive trop souvent du temps et des moyens nécessaires pour faire du bon travail. Il reste heureusement des medias où ils peuvent remplir leur mission de documentation, d’enquête, de confrontation des données et de mise en forme pédagogique. La chaîne télévisée franco-allemande ARTE en fait partie.

Anne Georget a décidé de s’attaquer au dossier du cholestérol, le grand méchant loup de la nutrition. Elle m’a contacté en juin 2015 suite à mes différents articles sur la saga du cholestérol depuis 1992. Elle a donc travaillé un an sur le sujet avant de tourner un documentaire de plus d’une heure bouclé cet été.

Lors du tournage, j’ai été impressionné par sa maîtrise du sujet. Lorsque j’ai visionné le documentaire, il m’a beaucoup séduit par sa qualité, et notamment par les images d’archives qui sont particulièrement éclairantes.

Certains critiqueront sans doute un procès à charge où seul un point de vue est représenté. Nous sommes pourtant inondés depuis 50 ans par le cholestéro-terrorisme, dont les tenants n’ont jamais accordé la moindre place à l’expression du doute ni à leurs détracteurs. Le comportement du Pr Laufs dans le débat qui a suivi la première diffusion le démontre.

Après cette nouvelle diffusion, ARTE m’a proposé un entretien pour tenter de comprendre la controverse qui persiste malgré des évidences apparentes :


En effet, la seule limite de ce remarquable documentaire, en tout cas de mon point de vue, réside dans le traitement du problème des statines.

Dans la mesure où le cholestérol N’EST PAS un facteur de risque cardiovasculaire autonome, Anne Georget démontre qu’il est illogique de vouloir le faire baisser avec des médicaments.

En revanche, pour des raisons inconnues, ces statines diminuent le risque de récidive chez les gens qui ont déjà fait un infarctus, y compris chez ceux dont le taux de cholestérol est bas. On parle alors de prévention secondaire. Or, ce n’est pas parce que nous ne comprenons pas le mécanisme de cette protection qu’elle doit être niée. De même, nous ne comprenons pas d’où provient l’extraordinaire efficacité préventive du régime méditerranéen, mais cela ne nous empêche pas de le conseiller.

Expliquer au public qu’il est inutile de faire doser son cholestérol est fondamental, et c’est ce qui ressort du documentaire. Mais il est tout aussi important d’aborder le paradoxe suivant : "Les statines, médicaments destinés à faire baisser le cholestérol, n’ont aucun intérêt chez les gens qui ont un cholestérol élevé, mais protègent partiellement d’une récidive les victimes d’un premier infarctus, qu’elles aient ou non un taux de cholestérol élevé". Sur ce point, il y a débat. Michel de Lorgeril, par exemple, ne partage pas ce point de vue et attribue l’effet protecteur observé à une falsification des études.

Cette réserve sur la fin du documentaire mise à part, il fera date dans la pédagogie nutritionnelle. J’espère qu’il sera traduit dans de nombreuses langues. C’est un outil majeur de santé publique, alors que le sucre commence à être identifié comme le principal responsable du risque cardiovasculaire, conduisant ses producteurs à redoubler d’imagination pour le promouvoir.

Il y a 104 messages sur ce forum.

Messages

  • Je l’ai déjà vu (il est passé en suisse) ce film est génial !!!

  • Le documentaire a été projeté hier au cinéma les Fauvettes à Paris. J’y ai appris beaucoup de choses et je suis révoltée par la manipulation qui perdure depuis 60 ans

  • La réflexion sur le risque relatif et les facteurs de risque est passionnante mais posons nous la question qui actuellement mène une telle réflexion actuellement dans le milieu médical en France ?
    Que les firmes pharmaceutiques cherchent des "El Dorado" rien de plus normal vu la société dans laquelle nous vivons ...
    Ce qui est plus étonnant c’est l’évolution vers une Médecine de plus en plus technique qui pour se développer utilise ces lobbys tant décriés à fond mais aussi une culture du risque absolu anxiogène et hyper-consommatrice de l’argent des cotisations sociales...
    Au lieu que les spécialités médicales exercent un rôle de contre pouvoir ,de régulation et bien au contraire elles noient le poisson..
    business is business oblige

  • Je fais aussi partie des médecins interviewés dans cet excellent documentaire.
    Je me dois de dire que je suis entièrement d’accord avec Michel de Lorgeril quant à l’absence de preuves convaincantes de l’effet des statines en prévention secondaire. Nous avons d’ailleurs publié un article dans ce sens : la rosuvastatine - qui est la seule statine testée depuis 2005 quand les règles de conduite des études sont devenues plus sévères - a été utilisée dans trois études de prévention secondaire. Dans les trois études, elle n’a montré aucun effet favorable sur le pronostic...
    Les études de prévention secondaire qui semblent montrer un effet sont les études précoces, faites à une époque où la manipulation était encore très facile.
    Et rappelons le : nous ne disposons toujours pas des données brutes de toutes ces études. Dès lors qu’on refuse de nous les procurer, on est en droit d’exprimer des doutes très sérieux sur la valeur des études, compte tenu de toutes les questions qui sont soulevées.

    • Bonjour
      Comme je le signale, c’est un sujet débattu. Vous considérez, avec Michel de Lorgeril, que les études d’avant 2005 ont été falsifiées. C’est possible, mais ce n’est pas certain.

      Il existe une étude récente, Hope3, qui a montré que l’on pouvait diminuer le risque cardiovasculaire avec une statine chez des gens à risque initial moyen, à condition de ne pas sélectionner des gens avec un excès de cholestérol : http://francais.medscape.com/voirarticle/3602280_2 C’est l’équivalent d’une étude de prévention secondaire.

      Vous avez peut-être raison, et il faut rappeler que les statines ne sont pas des médicaments anodins. J’ai été confronté à des effets secondaires sévères chez plusieurs patients. Mais je trouve que la démonstration de l’absence totale d’intérêt du dosage du cholestérol est déjà une révolution suffisante pour une première étape. Ce reportage sera sévèrement critiqué pour avoir englobé la prévention secondaire dans l’absence d’intérêt des statines et c’est dommage.

    • Bonjour,
      J’ai vu l’émission avec un immense intérêt et très convaincue.
      Je suis maintenant à la recherche d’un cardiologue qui partage la perspective développée dans l’émission. Sur Paris de préférence. Pourriez-vous m’en indiquer un ?
      Merci beaucoup d’avance.
      Anne

    • Cher Docteur,
      Je suis un patient ordinaire avec 3,4 g/l endogène (1m69, 62 kg, non fumeur, pas sédentaire ...) et tant mieux pour moi !
      Après 15 ans de statines et les tendons des 2 épaules et d’un bras foutus ( plus tendons d’Achille douloureux) j’ai tout lu Michel de Lorgeril et d’autres. Vos interventions dans le doc d’Anne Georget sont très bonnes, très explicites et attrayantes ; félicitations !
      Il se publie de + en + que diminuer le cholestérol favorise les maladies nerveuses, Alzheimer et équivalents. J’y crois fortement, et vous ?
      Comment expliquer simplement que cette histoire de prévention secondaire ne tient pas la route et que même s’il y avait le moindre résultat probant ce ne serait pas du à la baisse du cholestérol ?

    • Bonjour docteur, je me permets de vous solliciter sur la question de la prise de pravastatine (20) suite à un infarctus. Un proche de ma famille s’est vu prescrire ce médicament suite à un infarctus survenu en 2005. Depuis ce jour il prend ce médicament à raison d’un demi comprimé par jour.
      Suite au reportage d’Arte et après lecture de vos commentaires, existe-il une alternative à ce médicament ( ou bien faut il simplement l arrêter si il n apporte aucun bénéfice finalement... ) ?

      Je vous remercie,

      Bien cordialement.

    • Bonjour,

      Pour moi, comme pour l’immense majorité des cardiologues, y compris ceux qui savent se protéger des influences commerciales, les statines apportent un bénéfice indubitable chez les gens qui ont déjà fait un infarctus. Je suis donc en désaccord avec la fin du reportage. Ce bénéfice est indépendant du taux de cholestérol, qui n’a d’ailleurs pas besoin d’être dosé dans cette situation.

      Il n’y a pas d’alternative médicamenteuse chimique ou naturelle crédible. La levure de riz rouge est une statine avec les mêmes inconvénients que les médicaments.

      En revanche, le régime méditerranéen apporte un bénéfice au moins équivalent, et à mon avis supérieur, mais il est probable que ces deux bénéfices (statines et régime) s’additionnent, au moins en partie.

    • Essai Hope-3 : après 5,6 ans de traitement en moyenne, mortalité totale dans le groupe rosuvastatine seule : 171 (5,4% de l’effectif) ; dans le groupe double placebo : 178 (5,6% de l’effectif). Comment peut-on dire que cet essai démontre l’intérêt de la rosuvastatine ?

    • Je cherche la même chose que vous à Paris.Avez-vous trouvé ?Si oui merci de me donner l’adresse
      Laure Chautard jeanpierre.chautard@sfr.fr

    • Bonjour,
      je souhaitais faire la même recherche que vous.
      vous trouverez ci-dessous une réponse de quelqu’un qui a bien documenté le sujet des statines.
      JC DRONY

      Concernant les cardiologues "statinophobes" comme vous le dites si élégamment, il faut savoir que les cardiologues (comme d’ailleurs l’ensemble du coup médical) sont obligés de suivre les recommandations venant des hautes instances médicales (HAS, ANSM, etc.) sous peine de se voire radié par l’ordre des médecins. Donc pratiquement aucun cardiologue n’avouera ouvertement être contre les statines, mais en tête à tête avec le patient,certains sont plus enclins que d’autres à la discussion... Ceci explique pourquoi il vous sera impossible de trouver une quelconque liste de ce genre de cardiologue. Seul le bouche à oreille peut vous renseigner.

  • Vous êtes tous invités à lire l’article suivant :

    Biron P. Ces cholestérolémies à répétition qui engendrent l’Homo Statinisus. (Dépistage et suivi) Médecine (Paris), Mai 2015 ; 11(5) : 203-205 - DOI : 10.1684/med.2015.1230

    Pierre Biron
    Montréal
    18.10.2016

  • En tant que profane, je me pose des questions quand je lis cette info parue sur le site psychomedia qui présente aussi l’émission de ce soir :
    Les personnes qui ont les niveaux les plus élevés de cholestérol HDL, dit « bon cholestérol », ont un risque de décès plus élevé, selon une étude publiée dans le Clinical Journal of the American Society of Nephrology (CJASN).

    http://cjasn.asnjournals.org/content/early/2016/08/10/CJN.00730116
    http://www.psychomedia.qc.ca/sante-cardiovasculaire/2016-09-07/bon-cholesterol-mortalite

  • Ce fut globalement tres bien !

    le dr Dupagne ne voit pas comment on aurait pu biaiser HOPE-3...

    Je suggere une reflexion sur le décalage d’inclusion, c’rst a dire que les asiatiques (risque faible) on été inclus en moyenne 18 mois avant les autres. Pour que les resultats soient lisibles, il faut que les gens restent dans l’etude le meme temps (ex5 ans). Dans HOPE, les asiatiques y restent 7 ans, les ´européens’ y restent 5 ; a 5 ans aucun ecart, et, comme par hazard, le tout petit écart se voit aux années 6 et7... Bizarre...

    • Bonjour
      Désolé, mais cette critique ne tient pas debout. Les patients ont randomisés par centre, pas par pays. Le bénéfice observé dans HOPE3 est minime, mais l’investigateur principal est réputé solide et honnête, et l’organisateur principal est un service public (Canadien). Le bidouillage n’est pas plausible.

      Je parle d’efficacité (qui est d’ailleurs faible). En revanche, le fait d’avoir exclu initialement les patients qui ne supportaient pas le traitement interdit d’en tirer de quelconques informations sur la tolérance des statines.

    • Cher confrère,
      Comme un grand nombre de médecins vous confondez (malheureusement pour l’intérêt général , c’est a dire la santé publique) les termes effet et efficacité.
      Oui les statines ont un effet.Non les statines ne sont pas efficaces pour protéger la population des maladies cardiovasculaires.
      L’efficacité est CLINIQUE tandis que l’effet des statines est STATISTIQUE.
      En tant que praticien je suis 100% d’accord avec Michel de Lorgeril et à aucun moment je ne confonds effet et efficacité.
      "Les faits sont têtus il est plus facile de s’arranger avec les statistiques".Mark Twain
      Bien confraternellement.

    • Bonjour
      Diminuer significativement le nombre d’accidents cardiovasculaire sans augmenter les décès d’autres causes, c’est être efficace, même si l’écart est faible. En revanche, comme vous, je me fiche de l’effet sur le cholestérol.

    • Bonjour et merci d’être aussi clair sur le danger de diaboliser le cholestérol, qui est un simple témoin innocent.
      La brume qui entoure cette histoire se dissiperait plus vite dès qu’on cessera de confondre réduction du risque relatif (RRR) avec réduction du risque absolu (RRA). L’étude 4S donne 1,2 décès p 100 patients témoins années contre 0,8 décès p 100 patients traités années. La communication s’est uniquement faite sur les -30 % de RRR en occultant que le risque absolu n’a même pas diminué de 0,5 p 100 patient-années. Comme les effectifs étaient très grands, ils ont obtenu une différence significative, mais elle reste insignifiante. Le risque relatif (RR) fait disparaître les dénominateurs, on perd donc de l’information.

  • Dommage que la journaliste n’est pas posé de question sur les liens d’intérêt au début du mini débat. J’aimerais connaître ceux de notre confrère Allemand ;-)

    • C’est bien le seul reproche que je peux faire à cette émission. Le médecin allemand "pro-statines" a, à mon avis, beaucoup trop de liens avec l’industrie pharmaceutique. Tapez "Ulrich Laufs Pfizer" dans la barre de recherche Google. Le résultat est édifiant et la page https://correctiv.org/recherchen/euros-fuer-aerzte/artikel/2016/07/17/warum-aerzte-schweigen/ ne laisse planer aucun doute. Et c’est ce Monsieur qui attaque sous la ceinture en fin de débat pour affirmer dans une périphrase que le Dr. de Lorgeril cherche d’abord à vendre ses livres.

    • vous trouverez ici les déclarations de conflits d’intérêts des deux participants au débat d’ARTE :

      http://future.arte.tv/fr/cholesterol-debat-de-cardiologues

    • Merci et bravo pour avoir affiché ces liens d’intérêt. Ce qui est dommage, c’est de ne pas les avoir affichés en sous-titres défilants pendant que ce médecin aux multiples casquettes réaffirmait, sans un accroc dans la voix les contre-vérités qu’Anne Georget a mis un an à démonter.

      Je trouve que cela mériterait une enquête interne dans votre chaîne : comment un intervenant truffé de conflits d’intérêts a-t-il pu être invité sur votre plateau ? J’ai eu l’impression de retourner 10 ans en arrière. Il y a un vrai problème de déontologie journalistique (et je passe sur le comportement de la présentatrice...). Ceci dit, rassurez-vous, la 5 avait fait pire...

    • et en plus la traduction des propos du "grand expert Allemand" a laissé passer les propos méprisants et outranciers, même insultants à l’égard du Docteur Michel de Lorgeril J’entend suffisamment la langue de "Goethe" très proche du "Platt" ou du "Francique" Lorrain ou Alsacien pour traduire des mots qui prétendaient que MdL disait des conneries , des inepties etc...
      Ce triste personnage n’a pas une seule fois cité une étude récente prouvant les bienfaits des Statines en fournissant les études brutes sur le sujet dont il est forcément au courant compte tenu des ses "multiples collaborations" avec l’industrie pharmaceutique.
      Je plains les pauvres Sarrois de son Hôpital de Hombourg/Sarre ou il est chef de service en cardiologie.

  • ouaouh quelle surprise à la fin dans le "commentaire" du reportage
    encore plus de difficultés pour savoir quoi faire ...et encore plus de gens qui vont s’acheter la levure de riz rouge ...
    Bref le débat stérile à la fin montre deux radicalités ...sans que l’on ne s’aperçoive que le cardiologue allemand et M de Logeril ne parle pas de la même chose ... le premier est convaincu que baisser le cholestérol améliore la vie de tous alors que le français pense le contraire
    Ce qui est édifiant c’est que au quotidien en France celui qui va être contrôlé si il prescrit du CRESTOR c’est ..le Médecin Généraliste et que celui qui peut être inquiété si il ne renouvelle pas le CRESTOR prescrit par le cardiologue c’est ..le médecin généraliste
    Résultat ..bientôt il n’y aura plus de généraliste à Paris et en France
    et pourtant la seule sagesse dans cette émission elle est dans l’interview du généraliste allemand ou français ...
    Et pendant ce temps tous les jours des gens de 90 ans sont mis sous statines..................en prévention ...

  • Merci
    J’ai un cholestérol familial que j’ai transmis à mes filles
    Elles sont suivies à la salpêtrières où il y a un an le professeur a voulu les mettre sous statines .... j’ai refusé parce qu’une petite voie me dit depuis longtemps que ces statines vont à l’encontre de ce que j’ai pu observer chez mes parents et grands parents au fort taux de cholestérol et en bonne santé toute leur vie !
    Merci donc d’avoir éclairé mes lumières
    Gaelle

    • Bonjour
      Ce que vous dites paraît effarant : vous voulez dire qu’il y a un historique familial de cholestérol élevé dans votre famille, mais sans accident cardiovasculaire précoce ? Vos filles sont suivies pour quelle maladie ?

  • Salut Dominique,
    j’ai "l’intime conviction" que les bénéfices de statines ne sont pas dans la baisse du cholestérol... surtout quand on voit le bénéfice en prévention secondaire quelque soit le taux de cholestérol. A rapprocher des infarctus
    a artères sans cholestérol.
    Merci de regarder
    http://www.esculape.com/medicament/statines_cancer_2005.html
    http://www.esculape.com/medicament/statine_eifavorables.html
    c’est à dire qu’elles interviendraient par exemple dans la cancérisation métabolique

    • Je profite de ce forum pour vous demander ce que vous pensez de ma petite précision bête de chimiste :

      Petite précision oubliée dans mon message forum du 12 janvier 2017. Qui peut expliquer comment un produit insoluble dans le sang, qui circule à grande vitesse et force dans les artères, pourrait "se déposer" sur une paroi à un taux de 2,5g/l par exemple (voire même de 2,0) et pas à un taux de 1,8 g/l : ridicule ! 700 milligrammes par litre d’écart !! environ 20 gouttes d’huile dans 1 litre ! (voire même 7 gouttes) et tout ça circule vite et fort ...

    • C’est parce que vous n’êtes pas biochimiste ;-) Le cholestérol est associé à des protéines porteuses hydrosolubles.

    • Donc si c’est soluble ça conforte totalement ma thèse, la différence devient 10 gouttes de miel (par exemple) dans un litre de liquide qui circule fort !

    • très bonne remarque ! Ils ont tout faux ça ne marche bien sûr pas comme ça, mais l’explication est trop longue pour être développer ici.

    • Je vous Dr Dupagne un deuxième commentaire à propos du lien que vous avez indiqué avec votre commentaire explicatif (???) à propos des effets des statines sur la prévention secondaire. J’engage les lecteurs intéressés par votre post à lire également la réponse du Dr MdL ;
      Attention, je ne suis pas médecin ni même scientifique et mon propos ne peut-être que pipette, mais enfin, intoxiqué gravement par les statines durant 10 ans, j’en ai subi TOUS les effets secondaires abominables( à l’exception du cancer.. enfin je crois, s’il est là, il ne s’est pas manifesté encore) sans effet positif sur ma coronopathie. La suppression de ce et même ces médocs depuis 5 ans m’a fait revivre et à 69 ans et demi , grâce à la Diète méditerranéenne et à l’exercice physique, j’ai pu récupérer presque toute ma santé et ma force ( croyez moi sur parole je suis ce qu’on appelle communément une "force de la nature)mais hélas certains ( le diabète par ex.) ne partiront jamais. Alors je vous pose une question : Vous qui êtes persuadé que les statines ont quand même un effet sur la maladie cardiaque, nonobstant la diminution du Cholestérol, vous ne l’expliquez pas et vous dites que personne ne pourquoi cela agit ( ce qui n’est pas du tout prouvé) ! Alors c’est par magie ? On ne l’explique pas , alors je ne comprend pas l’acharnement de ceux qui décrient l’homéopathie ...On sait pas, on comprend pas mais ça agit( pas pour tout bien sûr).
      Moi je crois surtout que ce qui est gênant et vous gêne c’est que vous n’arrivez pas à renier des années d’errance médicale ou d’admettre que vous avez été trompé et vous continuez d’écouter les sirènes.. ; Ulysse s’est attaché et bouché les oreilles pour ne pas succomber. Une dernière chose : je vous trouve, si vous permettez de le dire, honnête et certainement bienveillant, alors je vous ai vu hier soir et docu : vous avez changé et beaucoup grossi ( ce n’est pas une attaque ad hominem), faites gaffe et appliquez à vous même les principes du régime méditerranéen ... et surtout pas de Statines, ça fait perdre des forces et fait grossir, j’en sais quelque chose. Merci d’avoir la patience de me lire.
      P.S je n’ai jamais eu de cholestérol.

    • Bonjour,
      Je critiquais l’hypothèse lipidique et les statines (alors appellées inhibiteurs de l’HMG coAréductases) dès 1992 http://www.atoute.org/images/2013/QUE%20CHOISIR%20SANTE%20N16%20FEVRIER%2092%20CHOLESTEROL%20DUPAGNE.pdf Vous vous trompez de cible. J’en prescris très très peu depuis toujours et je passe mon temps à convaincre de nombreux patients en prévention primaire de les arrêter.

  • PS : Sur esulape depuis 2002
    Si le cholestérol vous était compté...
    Le cholestérol est probablement l’une des névroses médicales les plus répandues dans le monde des riches....trés trés peu dans les pays pauvres
    http://www.esculape.com/cqfd/cholesterol_nevrose.html

    • Je ne suis pas Docteur, heureusement pour moi, alors voilà mon conseil :
      Arrêtez la mal bouffe, le tabac et l’alcool et faites un peu plus d’exercice et vous allez voir baisser votre cholestérol tout seul....Si vous ne me croyez pas , vous n’avez qu’à essayer, pour voir.

  • J’ai écouté votre chronique sur france inter et vu le documentaire. Apres une longue réflexion et avoir vu plusieurs spécialistes, nous avons accepté que notre fils de 12 ans soit soigné par statines pour une hypercholesterolemie familiale (+ antécedent d’infarctus précoce dans la famille). Toutes ces informtaions me mettent le doute meme si j’ai confiance dans les médecins qui suivent mon garçon. Il me semble d’ailleurs que le reportaage ne parle pas de ces cas là. A votre avis, est ce tout aussi discutable ou est ce que cela constitue des cas différents qui donc nécessitent réellement un traitement. Qu’en pensez vous ? En tout cas je me demande bien ce que vont me répondre les médecins quand je vais leur parler de ce documentaire qui semble fort bien fait...

    • Bonjour
      Je vous confirme que le reportage ne concerne pas votre famille. L’hypercholestérolémie familiale associée à des infarctus précoces est une maladie particulière qui demande une prise en charge particulière. Continuez à faire confiance aux médecins qui suivent votre fils.

    • L’hypercholestérolémie familiale mono génique est autosomique dominante dans la majorité des cas et touche 1 personne sur 500 . Elle est due surtout à une mutation du récepteur du LDL cholestérol . Selon le siège de la mutation sur le parcours de la synthèse de ce récepteur, le risque d’infarctus varie considérablement : certains patients ont à peine 20% de récepteurs fonctionnels , d’autres beaucoup plus . Les Statines ont montré leur efficacité préventive chez les patients atteints . Une étude faite aux Pays Bas a montré que ces patients traités par statine avaient un taux d’accidents coronariens comparable à la population indemne de cette mutation, toutes choses égales par ailleurs (on appelle cela une analyse multi variée).
      A noter que le cas de ces patients n’a pas été abordé dans cette émission

    • Oui effectivement, nous avons effectué une analyse adn et elle a bien montré une mutation génétique anormale. Merci pour vos réponses !

    • Oui, bien d’accord avec vous DD.
      Je confirme que sur 7 000 000 de français sous statines, 6 990 000 en prennent pour rien sauf pour les effets secondaires musculaires, tendineux, nerveux, ... Alzheimer, ...
      J’en profite pour donner le lien d’un site 5 étoiles d’une victime de statine et qui a énormément travaillé et donne toutes ses sources :

      https://www.cholesterol-statine.fr/index.html

      Et là un lien qui dénonce (mais le faut-il encore ?) l’étude Jupiter :

      http://cholesterol-verite.blogspot.fr/2013/04/letude-jupiter-une-arnaque-scientifique.html

    • Bonjour Moli,
      Bouteille à la mer : Y a t il moyen de prendre contact avec vous ?
      ja.de.4@laposte.net
      Je me retrouve dans la même situation que vous en 2016, et cherche à rencontrer des parents confrontés à ce cas...
      Cordialement

  • Bravo à toutes et à tous pour réhabiliter le cholestérol.
    Voici une hypothèse qui me parait rendre compte du (maigre) intérêt des statines sur la fréquence des événements cardiaques dans les études.
    a) les crises cardiaques surviennent en cas de dette en oxygène au niveau du muscle cardiaque (demande en O² supérieure à l’offre).
    b) les mitochondries fournissent l’énergie en consommant de l’oxygène.
    c) les mitochondries ont besoin d’ubiquinol (alias Co Q10) pour fonctionner.
    d) les statines diminuent spectaculairement le taux de coenzyme Q 10.
    donc sous statines, la consommation d’oxygène diminue dans le coeur
    donc la fréquence des crises cardiaque diminue un peu.
    L’intérêt de cette explication est qu’elle rend bien compte de la fatigue et des douleurs musculaires que ressentent les utilisateurs de statines.

    • Pourquoi voulez vous trouver un interet meme maigre aux statines ??

      Voici un graphique qui montre l’evolution des etudes avant 2004 et apres 2004 (date des nouvelles regles penales sur les etudes medicales). Les fleches representent le changement dans les taux d accident cardiovalsculaire entre les groupes statines et placebo.
      Avant 2004, les statines, ca fonctionne super bien.
      Apres 2004, pas une seule etude ne parvient a mettre en evidence le moindre effet positif statistiquement significatif.

      http://hpics.li/7d5ace3

  • C’est trop bien on va pouvoir remettre plein de beurre sur les tartines

    • C’est de l’ironie j’espère. Non pas "plein de beurre" juste "du beurre" quoi, normal ...
      Vous savez qu’il y a des gens qui mettent PLEIN de margarine soi-disant anti-cholestérol, prenant ça pour un médicament ! c’est grave !

  • À l’évidence, vous et vos camarades adorez exhiber vos gueules à la télé et dans les médias. Je me méfie tout autant des statines que des mégalos.

  • Je viens d’écrire (12/01/2017) longuement dans le forum médicaments, maladies, cholestérol.
    Cette histoire de prévention secondaire ne tient pas la route. Pour l’industrie pharma, il faut bien trouver un sauvetage aux statines qui ont du plomb dans l’aile.
    Certainement les résultats des essais cliniques ont encore été manipulés, peut-être au départ mais surtout mathématiquement ensuite. Calculs en "risque relatif" calculs biaisés, manipulés, extrapolés faussement ...
    Et même s’il y avait un petit résultat positif en prévention secondaire (ce que je pense faux) ce n’est sans doute pas par la baisse du cholestérol, donc prendre alors une statine est toujours aussi mauvais.
    Une petite précision oubliée dans mon message forum du 12 janvier 2017. Qui peut expliquer comment un produit insoluble dans le sang, qui circule à grande vitesse et force dans les artères, pourrait "se déposer" sur une paroi à un taux de 2,5g/l par exemple et pas à un taux de 1,8 g/l : ridicule ! 700 milligrammes par litre d’écart !! environ 20 gouttes d’huile dans 1 litre ! et tout ça circule vite et fort ...

    • Bonjour
      L’efficacité des statines en prévention secondaire, si elle existe, n’est pas due à la baisse du taux de cholestérol LDL sanguin , mais à un autre effet inconnu.

    • serait-ce comme décrit un peu plus haut, 23 octobre 2016 17:16, par Jabeau

      Une diminution importante de la consommation d’oxygène par les muscles et donc une diminution des accidents ?

      Si tel était le cas la philosophie de la statine serait comme couper les seins à toutes les femmes pour en supprimer le cancer.

      Ne peut-on penser que le choix par Arte de vous inviter à la place de de Lorgreil est que vous croyez encore aux bénéfices secondaires et donc que vous n’asséchez pas le marché, alors que lui n’y croit pas du tout ?

      Je n’ai pas tout compris concernant hope3, mais est-ce vrai qu’un groupe ethnique n’est pas resté le même temps que les autres ? est-ce vrai que certains sont resté 5 ans et d’autres 7 ans ? De ce point de vue là, si c’est ce que j’ai compris, on ne peut PAS faire une étude globale, il y a 2 sous-groupes, ceux de 5 ans et ceux de 7 ans, il faut alors présenter chaque sous-groupe individuellement.

      Si dans les groupes 5 ans il y a un bénéfice et dans les groupe 7 ans, il y a un bénéfice, oui.. sinon ce ne peut être que statistiquement faux. Ce serait comme faire une moyenne sans ternir compte des coefficients : cela reste une moyenne, mais elle est fausse.

    • bonjour,
      ARTE a voulu éviter un remake du débat de l’année dernière, qui était pathétique (à cause de Laufs et pas à cause de MdL).

      Ils m’ont proposé il y a un mois de venir à Strasbourg, face à un statinophile. J’ai dit que je n’avais pas le temps d’aller à Strasbourg, et que de toute façon, ça serait la même chose : l’un dit que la terre est plate, l’autre qu’elle est ronde, et il est impossible de les départager à l’antenne, mais à Paris j’aurais accepté. Je leur ai proposé de trouver sur Strasbourg un cardiologue "mesuré" capable de faire valoir le point de vue de chacun, (dans le cadre d’une interview en solo) et notamment celui qui manque dans le documentaire, à savoir qu’en effet les statines pourraient agir en prévention secondaire par un mécanisme inconnu. ARTE a été très critiquée pour ce parti-pris.

      Ils n’ont pas trouvé de cardiologue "mesuré" qui accepte d’être filmé et du coup ils sont venus tourner l’entretien à Paris dans mon cabinet.

      Les critiques de l’étude Hope3 que vous relatez ne sont pas fondées. Ce qui est invalide, c’est justement de faire des sous-groupes a posteriori.

      Vous me direz ce que vous avez pensé de mon intervention.

    • sans vouloir paraître têtu, si, sur une expérience, il y a 2 durées d’inclusion, les sous groupes sont construits a priori et non a posteriori.

      Ce serait comme tester l’équilibre de pièces de monnaies et lancer 100 000 fois une pièce de 1 euros et 2 000 fois une pièce de 2 euros et ensuite discuter sur LES pièces. C’est comme mélanger une étude sur un produit A et un produit B différents mais équivalent et juger sur le global, certains points du A pouvant contrebalancer celui du B et inversement. Ce serait de la mauvaise science ou d’étudier des carottes et des choux pour discuter de légumes. Si nous avons 2 groupes hétérogènes (en formation, en durée) on ne peut mélanger les 2 groupes, toit tout le monde est resté 5 ans, soit tout le monde est resté 7 ans.

      On peut même aller plus loin, si on trouve un avantage à un traitement, l’avantage doit être linéaire sur toutes les durées. Si on regarde à 1 ans, 2 ans, 3 ans.... il doit y avoir le même avantage, du même coté. si il y a une cassure de l’avantage, par exemple juste sur 6 et 7 ans, et pas avant, il faut regarder juste sur ceux qui sont inclus dans les 6 et 7 ans et mettre de coté TOUS ceux qui sont resté moins longtemps.

      Si effectivement le groupe ’asiatique’ (qui serait moins sujet ??? science ou pas ?) n’est pas en nombre et en durée identique à l’autre c’est mauvais dès le début.

      Pas besoin de refaire l’étude, juste arrêter les décomptes à 5 ans pour tout le monde.

      Imaginons une étude sur la crise cardiaque et le tabac et faire une étude sur 100 000 personnes, 80 000 jeunes de moins de 25 ans, 10 000 de 25 à 50 et 10 000 de plus de 50, tirés au hasard, est-ce que l’étude serait valide ? Pour arriver à un tel tirage, il suffirait de tirer au hasard sur des campus universitaire. et les lois des stats serait respecté car vraiment au hasard... ou pas.

      je vous trouve très didactique et très abordable... je ne suis qu’à la moitié de l’émission.

    • Je viens de regarder en entier. cela me fait penser (je suis très mauvais esprit) à la mafia sur la vaccination.

      Les mêmes ressorts, les même mécanismes d’ostracisation des opposants, les mêmes parties en présences : de très gros industriels avec des moyens faramineux contre les labos indépendants devant travailler avec 3 frcs 6 sous, le même refus de prendre en compte les effets secondaires, les même techniques d’inonder les publications d’études pilotées non reproductibles pour noyer les rebelles, de trier les statistiques pour faire apparaître/disparaître les signaux, le même noyautage d’associations et des politiques.

      La même technique d’utilisation de critères secondaires (tx de cholestérols ou tx d’anticorps), le même glissement vers d’autres maladies (sep, asthme, cancer ?), j’avais l’impression de regarder une sorte de réalité parallèle, une sorte de surimpression.

      Et là tout le monde va me sauter sur le paletot en expliquant que les labos ne sont PLUS comme ça. Non, c’est vrai, je pense qu’ils sont pire car ils ont encore plus de moyens.

    • l’efficacité est totalement INEXISTANTE, zéro, nada nib de nib, encore parler d’études aussi bidonnées et négatives que HOP3 ou d’autres est vraiment tragique.
      Les statines ne servent à rien car faire baisser le cholestérol ne sert à rien.
      Et en plus elles sont toxiques.
      La théorie du cholestérol est la plus grande manipulation médicale des cinquante dernières années mais elle rapporte 45 milliards de dollars par an à BIG PHARMA.
      Je ne prescris plus de statines depuis des années sans avoir eu le moindre problème. Ayant travaillé quarante ans en cardiologie je peux vous dire que les infarctus sont totalement indépendants du taux de cholestérol aussi bien le premier que les récidives.

    • Merci, Hervé, d’avoir lu mon commentaire de l’année dernière. Depuis j’ai une info qui va dans le sens de la protection "anti-dette en oxygène" du myocarde par les statines qui "brident" la fonction musculaire (par la baisse du Co enz Q probablement) ; on a découvert que l’effet cardio-protecteur des béta-bloquants (moins de syndrome coronarien aigus) disparaissait chez les patients sous statines...

  • http://www.atoute.org/n/article348.html Le grand bluff du cholestérol

    Bonjour docteur Dupagne, pourriez-vous placer l’image en tête de l’article (sur la répartition des affections cardiaques en Europe) une image plus grande, car l’image actuelle ne permet pas de lire certains chiffres (mais je reconnais que vous faites un bon travail de codeur, puisque vous mettez une image taillée à la bonne mesure, et pas une grosse image redimensionnée dans la ligne de code finale).
    L’actuelle fait 590px × 522px, même en "gonflant" l’image, les chiffres Rate per 100 000 sont incertains. Une image originale de 1500x1329 serait bien, sans doute existante, puisque je vois que le titre que vous avez donné à cette image se termine par ......2-ff4bd.jpg, ce qui laisse donc supposer une ......hd.jpg
    Merci par avance, JMP.

  • Le cholestérol ok. Les statines sont dangereuses ok. Le sucre est la vrai cause des pbs cardiovasc ok.
    Et je ne cherche nullement à vous humilier ou à vous jeter la pierre mais quand je vois votre photo sur le site de France inter......et l’obésité dans tout ça ?
    Et bien mon opinion est que les infarctus sont liés à une insulino résistance induite par des apports sucres exagérés , elle même en lien avec une obésité centrale évidente sur la photo.

    • Bonjour$
      Pour le sucre, nous avons la même opinion, que j’ai exprimée pendant l’entretien.
      Etre médecin ou journaliste ne veut pas dire être un modèle. Je suis obèse (128kg pour 1,85 cm) mais je fais une heure de vélo par jour, et j’essaye de courir le plus souvent possible, mais mon poids est un handicap pour la course. J’ai fumé deux paquets de cigarettes par jour pendant 25 ans, et j’ai pris 40 kg en arrêtant de fumer à 44 ans.

    • Mieux vaut être gros que fumer. C’est absolument certain. Félicitations pour avoir arrêté.
      Ayant étudié ces problèmes en profondeur ces dernières années j’irai directement à mon opinion. Il y a deux façons de perdre du poids : la façon restrictive et la façon redistributive.
      La première comprends tous les régimes , essentiellement hypocaloriques sous une forme ou une autre. Ça ne marche qu’un temps et conduit à un yoyo aggravant le problème.
      La seule vrai façon à Long terme est de " mettre son insuline à zéro" pendant de longues périodes. La façon la plus facile est le jeune intermittent (16/8 pour moi) surtout si associe a une alimentation ketogenique. Le déficit insulinque permet la mobilisation des graisses et l’on fond littéralement surtout dans la partie abdominale ( risque cardio majeur chez les hommes). Je mesure la fonte par ketostix et la circonférence abdominale.
      Je fais 183cm. J’ai atteint 95 kg . Je fais maintenant 78kg. Ça marche très bien après une adaptation de qq jours. 6 mois. J’arrête de temps en temps pour faire un reset de Leptine.
      Bonne chance a vous.

    • EXCellent programme qui m à fait jeter ma boîtes de pastille à l’an poubelle
      mais que faire quand le médecin reste vite pour te les prescrire ?
      j ai 2,8 de “mauvais cholestérol”
      65 kg pour 1,73 cm je ne fume pas ne vous pas et pratique une activité physique régulière , aucun antécédent familial de problème cardiaque alors comme les statines me provoca it beaucoup d effet secondaire il me donne des ezetimibes
      que faire ?
      merci de m aider car je suis vraiment dans Lena doite

    • Tout à fait d’accord ! il ne faut pas oublier que le premier rôle de l’insuline est de stopper la lipolyse et de stimuler la liponéogénèse hepatique, (jargon désignant la fabrication du foie gras). Avec l’insuline à zéro la lipolyse repart spontanément et le foie ne devient pas gras.

    • Bonjour Monsieur,

      Merci de vos chroniques.

      J’admire votre distance vis à vis de la critique.
      Je fais partie des maigres qui n’ont pas de gros efforts à faire pour le rester. Je fais une heure de vélo par jour pour aller au boulot et me déplacer en ville et je n’ai pas un travail sédentaire.
      Mon amie se déplace de la même façon que moi, mange moins que moi et pèse beaucoup plus. Nous ne sommes pas égaux devant notre poids. Par contre, je pense que l’activité physique est centrale pour tout le monde.

  • Les vieux comme moi, faute d’autre chose, ont des souvenirs..La prévention primaire du risque de trouble cardio-vasculaire grâce à la prise quotidienne d’une faible dose d’aspirine a été démontrée de longue date, et j’ai connu l’époque où beaucoup de cardios en prenaient( même si tous ne la prescrivaient pas...) , malgré le risque hémorragique...Et puis, c’est progressivement" passé de mode", sans qu’aucune étude ne vienne infirmer cette donnée, à ma connaissance...

  • Bonsoir

    90 % des médecins admettent avoir déjà prescrit des actes médicaux injustifiés.

    Nul ne les obligent a le faire. Quelle honte !

    Il est plus que grand temps que les 90% rejoignent les 10%. Qui eux sont de vrais médecins. On traite souvent de charlatans, de noms d’oiseaux, ceux qui sortent des sentiers battus, tout en ayant des résultats plus que positifs.

    Comment nommer les médecins qui rajoutent médicaments sur médicaments inutiles, vu les effets secondaires que cela peut générer ?

    ^^

  • Pour rafraîchir les mémoires.

    Les infiltrés : Au coeur des laboratoires pharmaceutiques

    Documentaire diffusé le 22 février 2013 sur France 2.

  • La carte européenne du taux d’infarctus pour 100 000 personnes est incroyable : on n’a vraiment aucune idée des facteurs qui créent ces différences ?
    Cholestérolement

    • Bonjour,
      On a des hypothèses sans certitudes
      - Consommation modérée et régulière de vin
      - Consommation de fromage importante (champions du monde)
      - Faible consommation de lait par les adultes
      - Peu ou pas de sodas à table
      - Plats cuisinés "maison"
      - Ail
      - Huile d’olive
      - noix
      - Peu de surpoids
      - Repas structurés avec entrée, plat
      - Consommation importante de fruits est légumes

  • VOus n’avez pas de donnée s chiffrée sur le nombre d’infarctus en Belgique ... dommage et surtout pourquoi ???

    • Bonjour
      Parce que les auteurs de l’étude n’ont pas pu obtenir de données fiables sur la Belgique. A priori, le risque est équivalent à celui de l’extrême nord de la France et des Pays-Bas.

  • Bonjour,
    J’ai lu les quelques échanges dans ce forum autour du cas spécifique des hypercholestérolémies familiales d’origine génétique, avec mutation du récepteur LDL. Certes ces cas ne sont pas majoritaires mais touchent quand même un nombre non négligeable de familles... dont la mienne.
    Dans ce cas précis où, en l’état actuel des recherches, nous devons prendre des statines en prévention primaire à vie, peut-on considérer que, pour diminuer le risque d’accidents cardiovasculaires, toutes les statines se valent ?
    Est-ce la molécule la plus "forte" pour faire baisser au maximum les LDL qui doit être choisie (soit, pour beaucoup de spécialistes, le Crestor, associé à de l’Ezetrol) ou bien peut-on privilégier une molécule mieux évaluée en terme de mortalité et d’accidents cardiovasculaires, comme la pravastatine, ou la simvastatine ?
    Ces molécules plus anciennes ne permettront peut-être pas aussi efficacement ou parfaitement de maintenir le taux de LDL en dessous du seuil ciblé, mais pourraient-elles être, également dans le cas d’une HF assez sévère, tout aussi efficaces, sinon plus, en terme de morbimortalité, avec moins d’effets secondaires...
    Ce dernier point n’est pas négligeable quand on prend, comme c’est mon cas, des statines depuis plus de 25 ans et que l’on commence à ressentir de façon de plus en plus aiguë de nombreux effets indésirables associés, musculaires notamment, avec CPK en hausse, et digestifs aussi, avec prise nécessaire d’autres médicaments certainement tout aussi nocifs à long terme (dans mon cas IPP depuis plusieurs années).
    Je précise que je suis une adepte du régime méditerranéen et pratique des activités physiques régulières.
    A noter que mes références sur l’évaluation des différentes molécules de statines proviennent de publications de la Revue Prescrire, de 2013 et 2016, disponibles sur Internet.
    Question subsidiaire : est-ce éventuellement plus facile de trouver un endocrinologue pointu sur les HF, ouvert à ce type de questionnement, qu’un cardiologue, à priori plus contraint dans ses prescriptions ? Si oui, quelqu’un aurait-il une ou quelques propositions de recommandation ?
    Merci infiniment pour toute réponse pouvant éclairer notre réflexion... familiale !

    • N’y a t il pas des pistes de traitements intéressantes avec les inhibiteurs de PCSK-9 ? A voir avec les médecins qui vous suivent

  • La Tête au Carré, l’émission scientifique de France-Inter où je tiens une chronique le mardi, à reçu Alain Tedgui le 20 décembre 2018 :
    https://www.franceinter.fr/emissions/la-tete-au-carre/la-tete-au-carre-20-decembre-2018 à l’occasion du Grand Prix INSERM 2018 qu’il vient de recevoir.

    Il a tenu à cette occasion des propos soutenant le rôle du cholestérol dans l’athérosclérose. On m’a demandé mon point de vue que voici.

    Tout d’abord je dois reconnaître qu’il m’a fait découvrir un élément historique très intéressant : l’hypothèse lipidique, à savoir le rôle des graisses alimentaires dans l’obstruction des artères, a été soupçonnée en 1913 car les lapins nourris avec des graisses animales montaient leur cholestérol et souffraient d’athérosclérose et de ses complications. Je précise que les graisses animales ne font pas partie de l’alimentation naturelle du lapin. Mais les chercheurs n’ont pas été plus loin car ils n’ont jamais pu observer un tel phénomène chez le chat, le chien ou d’autres mammifères carnivores (je rappelle que l’homme est historiquement un carnivore). Pour parvenir à obtenir des infarctus chez l’animal, il a fallu modifier le métabolisme des chiens ou créer des souris transgéniques ! J’ai un peu creusé grâce à une thèse vétérinaire très documentée, et il apparaît que même chez les primates proches de nous, il est très difficile de reproduire l’athérosclérose humaine avec un régime hyperlipidique. On observe des lésions, mais peu pou pas de complications. Il serait intéressant de rechercher des études ou le régime a été enrichi en sucres. Le rôle délétère de la sédentarité semble jouer un rôle essentiel.

    Il prétend ensuite qu’il n’y a pas de controverse sur le lien de cause à effet entre les graisses alimentaires animales et l’athérosclérose. Or non seulement il y a une, mais elle est solidement étayée : épidémiologie peu contributive en dehors des études biaisées de Keys, mais surtout anomalies importantes comme les Esquimaux ou les Masaïs, qui ont ou avaient une des alimentations les plus riches en graisses animales et chez qui l’athérosclérose est une rareté.

    Il prétend ensuite que le niveau de preuve de l’efficacité des statines est exceptionnel. C’est vrai en prévention secondaire, mais pas en prévention primaire, dans le traitement de l’hypercholestérolémie isolée, comme il le reconnaît ensuite : "En l’absence de facteur de risque associé, il est inutile de traiter le cholestérol". Even et De Lorgeril continuent à nier l’intérêt des statines en prévention secondaire et ils ne sont en effet que deux ! Mais en prévention primaire, l’utilité des statines reste à prouver.

    Je ne l’attaquerai par sur ses liens d’intérêt, mais plutôt sur ceux de l’INSERM qui vit en grande partie de partenariats industriels, ayant notamment contribué à la construction du PARCC où il travaille. Alain Tedgui est biologiste, mathématicien et physicien, mais pas médecin, et à force de baigner dans le cholestérol, les souris transgéniques et l’athérosclérose, on peut avoir une vison un peu brouillée des enjeux humains.

    La réalité est toujours la même :
    - Le taux de cholestérol sanguin n’est pas un bon marqueur du risque cardiovasculaire. Il nous reste beaucoup de choses à comprendre sur les lipides. Le moins mauvais marqueur est le taux de HDL : plus il est élevé, moindre est le risque. Personne n’a jamais trouvé de corrélation entre le taux de cholestérol et l’AVC ischémique, pourtant dû à l’athérosclérose.
    - Les statines ne sont efficaces que chez les sujets à risque pour d’autres raisons que leur taux de cholestérol.
    - La consommation de graisses animales joue un rôle mineur, voire nul, dans l’athérosclérose par rapport à la sédentarité et à la consommation de sucre, sans parler du tabac. Consommer des charcuteries espagnoles, françaises ou italiennes est associé à un des taux d’infarctus les plus bas du monde.

  • @Dominique Dupagne : effectivement, on peut parler de lavage de cerveaux.
    Sinon, voici le VRAI facteur de risque cardio-vasculaire : https://youtu.be/OPsrPkiwyps

  • Vous parlez de prévention secondaire pour les personnes ayant fait un infarctus. Qu’en est il quand on a fait un AIT ce qui est mon cas il y a 6 mois à 62 ans. Les médecins m’ont alors prescrit des statines. J’avais jusqu’à cet AIT toujours réussi à éviter les statines bien que mon médecin ait essayé plusieurs fois de m’en prescrire car mon taux de cholestérol était légèrement au dessus de la norme.
    Je fais attention à mon alimentation, peu de sucre, beaucoup de légumes. Je marche régulièrement, je ne fume pas, je ne suis pas en surpoids et les examens n’ont rien révélé d’anormal. Je n’étais pas à priori une candidate à l’AIT sauf peut être mes antécédents familiaux, ma mère est décédée suite à un AVC et elle avait fait plusieurs AIT avant mais à un âge plus avancé.
    Les avis très tranchés que l’on entend sur les statines sont sources d’inquiétude. Est ce que malgré l’AIT, il est pertinent pour moi de prendre des statines ?
    Merci pour votre retour

  • @Dominique Dupagne
    je n’ai à priori que l’hérédité comme facteur de risque. Je prenais un traitement léger contre l’hypertension qui a été arrêté car bizarrement depuis l’AIT ma tension est normale.

  • Bonjour

    N’étant ni formé dans le domaine biomédical, ni statisticien, je lis rarement les articles dans les revues scientifiques et préfère consulter des sites réputés comme Science-Based Medicine, Pseudo-Sciences.org, Rédaction Médicale et Scientifique, etc. qui sont infiniment plus compétents que moi pour les analyser et je l’espère moins sujets aux biais de confirmation que je ne peux l’être.

    Dans le cas de consensus scientifiques, naturellement les conclusions de ces sites convergent. En l’occurrence, je venais de consulter les 3 sites précédemment cités à propos de la controverse sur les statines. Dans SBM, Steven Novella analyse la dernière méta-revue sur les statines publiée il y a un an. Il rappelle que la meilleure prévention pour les risques cardiovasculaires est de ne pas grossir, de faire de l’exercice et de ne pas fumer, mais comme il est souvent difficile d’y parvenir, le meilleur recours reste les statines. En effet avec cette dernière méta-revue, selon lui le niveau de preuve en faveur des statines est tel que l’on ne peut plus considérer que les "anti-statines" soient des sceptiques mais plutôt des négationnistes.

    L’Association Française pour l’Information Scientifique quant à elle commentait la même émission que vous et fustigeait ses conclusions sur les statines et ses répercussions sur la santé publique.

    Enfin, de manière peut-être plus anecdotique, Hervé Maisonneuve commentait une Etude excellente qui va à l’encontre d’idées reçues : pas de biais dans les essais randomisés supportés par l’industrie, en comparaison avec des essais non-industriels (cas des statines)

    C’est d’ailleurs via son site que j’ai découvert le vôtre (et cette merveilleuse citation d’Aldous Huxley) et je m’étonne que vous soyez aussi positif à l’égard du reportage sur Arte et que pour vous, la conclusion sur les statines soit sujette à débat. Depuis la dernière méta-revue de l’an passé, votre opinion est-elle toujours la même ?

  • Bonjour,

    Depuis mes 14 ans je suis traité par atorvastatine. J’ai à présent 23ans.
    Je sais que j’ai une hypercholestérolémie, mais on ne m’a jamais fais de test afin de savoir quel sorte d’hypercholestérolémie j’avais.
    Que demander comme examen pour le savoir ?

    Merci à vous.

    • Bonjour
      Si vous êtes traité depuis l’enfance, j’imagine que vous souffrez d’une hypercholestérolémie familiale, maladie spécifique qui nécessite en effet des examens spécialisés : https://www.em-consulte.com/en/article/816212

      Le documentaire et l’article ci-dessus ne parlent pas de cette maladie rare, mais de l’excès de cholestérol "banal" chez "monsieur ou madame tout-le-monde"

  • Bonjour Docteur,
    L’hypercholestérolémie familiale serait donc un facteur de risque cardiovasculaire élevé ?
    Si oui, pourquoi le phénomène ne serait pas linéaire avec un risque plus faible pour des niveaux de cholestérol plus bas ?
    Si le cholestérol est "innocent", pourquoi se soucier de l’hypercholestérolémie ?
    Il y a 7 millions de français qui prennent des statines, si cela est inutile, voir dangereux, pourquoi la HAS ne siffle pas la fin de la partie (généralement ils font attention à la gestion des dépenses de santé) ?

    Bien cordialement.

    • Bonjour,

      L’hyperglycémie (le diabète) est un facteur de risque cardiovasculaire avéré à partir de 1,26 g/l. Le risque n’est pourtant pas linéaire pour des niveaux de glycémie inférieurs à 1g. Il existe de nombreux autres exemples de ce type.

      Il ne faut pas se soucier de l’hypercholestérolémie.

      Parmi ces 7 millions de français qui prennent des statines, certains ont d’excellentes raisons de le faire, comme c’est mon cas, avec un cholestérol normal, mais un infarctus récent...

  • Bonsoir,
    J’ai revu le débat Laufs/de Lorgeril, j’ai lu et écouté vos articles, votre blog , relu l’HAS mais je n’arrive pas à trouver la réponse à ma question :
    Ma patiente a 50 ans , sportive (3-4h/semaine),IMC à 20, non fumeuse , aucun tt, aucun atcd CVpersonnel , bilan lipidique normal (HDL 0,64 LDL 1,13), 1 gd père dcd à 52 ans d’un IDM massif, un père hypertendu avec atherome carotidien opéré
    Suite à des précordialgies (dans le cadre d’une forte prise de triptans pour ses migraines) elle a vu un cardio en qui j’ai toute confiance : echo coeur ok , carotides ok , mais atherome retrouvé sur les 2 fémorales et un peu en poplitées => EE faite : normale
    Le cardio souhaite abaisser le LDL <0,7 et a prescrit de la rosuvastatine !
    Pouvez vous me dire pourquoi ??
    Merci d’avance pour votre réponse éventuelle et merci surtout pour vos interventions si pertinentes
    bien cordialement

    • Bonjour
      Le cardiologue considère que l’ATCD paternel et grand paternel et l’athérome fémoral de la patiente additionnés constituent un facteur de risque justifiant une statine (on se fiche de son taux de cholestérol). Cela peut se discuter et ce n’est pas absurde.

  • Bonjour,
    Nouveau sur ce forum, je viens d’en lire la quasi-totalité. Bien d’accord avec l’essentiel de votre point de vue, D Dupagne, concernant les statines. Cependant, vous indiquez à plusieurs reprises qu’en prévention secondaire, et bien qu’on en ignore le processus, les statines ont un effet sur la morbi-mortalité cardiaque et toutes causes. Cette affirmation est-elle fondée sur des résultats d’essais cliniques, d’études statistiques, ou issus d’un consensus "généralement admis" ? En dehors de ce consensus, dont je me méfie dès qu’il s’agit de statines, y a-t’il une ou des sources concrètes ?
    Merci d’avance.

    • Bonjour
      Oui, toutes les études concordent en prévention secondaire, c’est une certitude prouvée quoiqu’en disent les jusqu’auboutiste des antistatines.
      On a même une très belle étude récente en prévention primaire, non chez des gens qui ont du cholestérol, mais chez des sujets ayant juste un risque global plus élevé d’accident cardiaque : https://www.atoute.org/n/breve85.html

  • Mais si je lis HOPE3, résultat maigrelet (baisse de 0,2% par an des décès toutes causes), presque la moitié des investigateurs avec liens d’intérêt, prolongation de l’essai, etc...
    Ceci ne plaide pas pour l’intérêt de cette molécule, même en prévention secondaire.
    Y a-t’il un seul essai convaincant ? Si oui, lequel ? Tout ceci bien sûr hors "roman cholestérol lower is better".
    Merci d’avance de m’orienter vers les bonnes lectures !

    • Une baisse de 30% des accidents cardiovasculaire n’est pas un résultat maigrelet. Ces études ne sont pas destinées à évaluer la mortalité toute cause (il faudrait d’autres effectifs). Les investigateurs, par définition, ont des liens d’intérêt puisqu’ils travaillent pour l’étude.
      Si vous n’êtes pas convaincu par cela, rien ne vous convaincra.

  • Bonjour,
    Et pardon d’insister mais je ne suis qu’un patient, sans aucune compétence médicale, et qui cherche à se faire une opinion solide. Je lis ce que je trouve. Autant les choses sont maintenant claires pour moi en ce qui concerne la juteuse légende du cholestérol, et sur l’inutilité des statines et autres PCSK9 en prévention primaire, autant en prévention secondaire (mon cas), les avis ne semblent pas faciles à départager.
    Concernant HOPE3, et j’ai cru comprendre que c’était la seule étude interprétable sur ce sujet, vous évoquez un résultat de 30% (que je n’ai pas retrouvé sur les sites dont je dispose). Mais si je lis
    https://www.unaformec.org/uploads/Publications/bibliomed/820_HOPE%20.pdf
    on parle de 7 évènements par an (sur 6 ans) pour 3181 patients, soit 0,22%. Bien sûr, ce taux est en valeur absolue, mais pour un patient, n’est-ce pas ce qui compte ? Savoir que "subir" des statines pendant 10 ans permettra de réduire le risque d’évènement de 2% permet de prendre la décision...de ne pas prendre de statines.
    Cordialement

    • Bonjour
      Vous avez raison d’insister, j’avais mal interprété votre insistance.
      Vous avez une excellente synthèse ici qui cite d’autres études de prévention secondaire, notamment l’étude 4S https://orbi.uliege.be//bitstream/2268/10458/1/200304_04.pdf

      Dans toutes les études de prévention cardiovasculaire, la valeur absolue de réduction du risque est faible. C’est lié en grande partie à la faible durée du suivi : 10 ans, alors que les accidents vont souvent survenir 15 ou 20 ans après le début du traitement. Ensuite, ce sont des études en "intention de traiter", c’est à dire que les sujets ayant pris la statine sont ajoutés à ceux qui auraient dû la prendre, mais qui ne l’ont pas prise.

      Pour vous donner un exemple parlant : les études sur le traitement de l’hypertension artérielle donnent des résultats équivalents sur la réduction du risque absolu d’AVC. Pourtant, depuis que l’on traite l’hypertension (années 60), le nombre d’AVC s’est effondré chez les sujets de moins de 70 ans.

  • Bonjour,

    J’ai 42 ans et je viens de réaliser une analyse de sang qui montre un cholestérol (LDL) trop élevé. Mon médecin veut me mettre sous statines si le taux ne baisse pas. Sachant qu’il y a une hypercholesterolémie familiale, ce n’est pas dû à l’alimentation. Dans ma famille tout le monde est sous statines. Il y a des antécédents familiaux d’AVC mais aucun antécédent personnel ou risque cardio-vasculaire me concernant. J’aimerais pouvoir faire un choix éclairé, où puis-je trouver des informations , études concernant l’intérêt de prendre des statines lorsqu’il s’agit de cholestérol familial ? Merci beaucoup.

  • Bonjour Docteur,
    Si je comprends bien, vous dites que l’émission et cet article ne concernent pas l’hypercholestérolémie familiale pour laquelle la prise en charge est spécifique.
    En quoi un cholestérol élevé est plus problématique lorsqu’il est dû à cette maladie ?
    Je suis vraiment perdue et très anxieuse à l’idée de prendre des statines (ce que souhaite mon médecin). J’aimerais savoir si c’est vraiment indiqué dans mon cas.
    J’ai un taux de LDL à 1,80 g/L . Pas d’autres facteurs de risque cardiovasculaires. Dans ma famille, il y a une hypercholestérolémie familiale mais aucun infarctus ou autre.
    Qu’en pensez-vous ? Où puis-je trouver des informations éclairées sur l’hypercholestérolémie familiale et le bénéfice/risques des statines dans ce cadre ?
    Merci par avance pour votre avis.

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