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Journée nationale de la prostate 2007
Première publication : vendredi 21 septembre 2007,
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L’AFU, association française d’urologie, a animé hier la troisième journée nationale de la prostate. L’objectif de cette campagne de communication était de convaincre les hommes de plus de 50 ans de pratiquer un dépistage du cancer de la prostate par toucher rectal et dosage sanguin des PSA
L’Association Française d’Urologie mène un grand combat pour promouvoir le dépistage controversé [1]du cancer de la prostate.
- Certes, ce dépistage n’a pas fait la preuve de son intérêt, bien au contraire. Notamment, il n’améliore pas l’espérance de vie.
Certes, la Haute Autorité de Santé ne le recommande pas, faisant suite aux conclusions du groupe de travail pluridisciplinaire qui s’est penché sur cette question.
Certes, l’AFU n’est plus une société savante, mais une entreprise de communication, financée à 85% par l’industrie pharmaceutique et sensible à ses partenariats industriels.
Certes, on obtient en téléphonant à l’AFU dans le cadre de cette journée d’information, de curieux renseignements.
Mais tout cela n’empêche pas les urologues de l’AFU de renouveler leur campagne tous les ans [2], en essayant d’élargir leur cible (c’est ainsi que l’on désigne les patients en langage marketing) et ils ont eu une idée géniale : englober les femmes dans leur campagne. Certes les femmes n’ont pas de prostate, mais elles ne le savent pas toutes. De plus, sur l’affiche, les deux choses mal visibles que cette femme tient dans sa main peuvent évoquer des attributs virils, à moins qu’il s’agissent de dés ?
Pour en avoir le coeur net, nous avons interviewé un responsable de l’AFU, et il est formel :
La médecine moderne
envoyé par dailyglub
Et bien puisque c’est la médecine moderne qui le veut...
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PS : détournement de l’affiche de la journée de la prostate 2010
[1] Extrait de l’article du Monde
"La campagne de l’AFU relève d’un activisme partant d’une bonne intention, mais dont le résultat est catastrophique", affirme le professeur Dubois. En cause : le surdiagnostic, c’est-à-dire le dépistage de cancers qui ne se seraient jamais développés, et des traitements en excès alors que ces derniers entraînent une morbidité importante. "On ne sait pas si le dépistage est utile, en revanche on connaît clairement ses inconvénients", synthétise Mme Hill.
"Faut-il, à l’image de ce qui se pratique pour le cancer du sein et le cancer colorectal, instituer un dépistage généralisé, comme le sous-entend l’AFU ? "Cette initiative sauvage, sans contrôle, n’est pas acceptable et est choquante, lâche William Dab, ancien directeur général de la santé et professeur au Conservatoire national des arts et métiers. Les conditions d’un programme populationnel de dépistage ne sont pas réunies." Pourquoi ? "Parce que nous n’avons pas de preuves pour l’instant qu’un dépistage généralisé entraînerait une baisse de la mortalité due à cette maladie", résume Dominique Maraninchi, président de l’Institut national du cancer."
[2] En tant que chirurgiens, les urologues sont friands de "vehemence based medicine".